C’est un sans-faute qui égale le record historique de l’ancien ambassadeur d’Égypte au Cameroun. L’Association africaine des acteurs de la communication (2Acom) ne s’y est pas trompée. Dans sa lettre du 18 novembre, elle loue “l’esprit patriotique” et la “posture exemplaire” du conseiller technique auprès du recteur de l’Université de Douala. La salle bondée d’étudiants et de jeunes militants ce jour-là témoignait déjà de l’ascendant du professeur sur cette génération.
Quand le travail de l’ombre attire la lumière
« Il a œuvré dans l’ombre, sans relâche », explique Hervé Narcisse Yemdji, président exécutif de 2Acom. C’est justement cette discrétion, cette régularité sans tapage qui ont convaincu le jury continental. Voilà comment Jean Gatsi devient la 18ème personnalité d’Afrique centrale distinguée pour son engagement en faveur de la paix, de l’unité et de la formation des jeunes.

La surprise du principal intéressé était palpable : « Je ne m’y attendais pas du tout, j’ai appris la veille qu’une récompense m’attendait. ». Pas le genre d’homme à chercher les projecteurs, visiblement. Pourtant, son engagement parle pour lui. Aurélien Fernand Ndjock, président du conseil d’administration de 2Acom, y voit l’incarnation parfaite d’un Cameroun qui avance dans la sérénité.
Convergence républicaine gagne ses galons
Cette distinction fait rayonner bien au-delà du professeur lui-même. Toute la plateforme Convergence républicaine profite de ce coup de projecteur continental. « C’est un homme de conviction, un exemple à suivre », insiste Aurélien Ndjock en appelant les jeunes à s’inspirer de cette rectitude.
Et Jean Gatsi ne cache pas sa fierté d’avoir ouvert la voie : « J’ai été le premier à proposer la candidature du président Paul Biya pour 2025 ». Une audace précoce qui illustre, selon lui, sa capacité à anticiper et son engagement sans faille. D’ailleurs, l’éminent juriste ne compte pas s’arrêter là : « Je vais continuer à travailler pour que ce mandat de grandeur et d’espérance soit un mandat au service des jeunes et des femmes ».
Attention aux sirènes
Mais Hervé Yemdji connaît la musique. Avec la notoriété viennent les tentations : « Avec cette visibilité, de nombreuses sollicitations viendront avec les élections municipales et régionales à venir ». Le message est clair : garder le cap, résister aux chants des sirènes politiciennes, rester fidèle à la ligne qui a justement valu cette reconnaissance.
L’unanimité des 55 voix fait basculer le Pr Jean Gatsi du statut de militant discret à celui de référence continentale. Une consécration qui dépasse largement les frontières camerounaises et qui place la barre haute pour la suite. Reste à savoir si le professeur saura naviguer entre cette nouvelle notoriété et la fidélité à ses convictions originelles.






