Pour le moment, l’on pourrait considérer l’Etat comme un gros mammouth, donc le fonctionnement coûte cher au Trésor public. Frais de mission, de communication, d’eau et d’électricité, véhicules administratifs, missions à l’étranger, etc., des milliards sont engloutis chaque année pour dépenses jugées parfois peu nécessaires. Et, il y a de plus en plus une vive critique au sein de l’opinion publique vis-à-vis de l’Etat sur l’opportunité qu’il y a à mener un grand train de vie, dans un pays notamment en quête de financements pour réaliser des projets de développement et lutter contre la pauvreté, endémique au Cameroun.
Dans ce nouveau septennat, Paul Biya devrait donc changer de cap et réduire considérablement le train de vie de l’Etat. Certes, il avait déjà montré des dispositions dans ce sens, mais il faut aller plus loin. C’est le cas avec ces instructions contenues dans la lettre du Secrétaire général de la présidence à Magloire Séraphin Fouda, le SG du Premier ministère qui indiquaient que «Faisant suite au message du chef de l’État à la nation le 31 décembre 2023, et dans le prolongement de ses directives antérieures relatives à l’objet repris en marge, j’ai l’honneur de vous réitérer ses très hautes instructions prescrivant aux chefs de départements ministériels et aux gestionnaires de crédit de toutes les autres entités publiques, de limiter substantiellement la création des comités/groupes de travail et les dépenses y afférentes, les missions à l’étranger ainsi que les achats de véhicules de fonction et les dépenses de carburant». Et, dans l’ordonnance modifiant la loi de finances de l’État du Cameroun pour l’exercice budgétaire 2024, le président de la République a réduit les prévisions de dépenses de biens et services de 80 milliards de FCFA en 2024.
Les dépenses relatives aux « autres services » ont été réduites à 70,9 milliards de FCFA, tandis que celles liées aux « frais de transport et de mission » des personnels de l’État avaient baissé de près de 2 milliards de FCFA. 1,1 milliard de FCFA étaient destinés à la formation des personnels, 942 millions de FCFA pour les frais « d’entretien et de maintenance », un peu plus de 620 millions de FCFA pour les « frais de relations publiques et de communication », et 51,5 millions de FCFA pour les « frais de loyer », etc.
Par la Rédaction







