L’enjeu est de soulager les ménages face à la flambée des dépenses scolaires dans un contexte d’inflation persistante et de pression accrue sur le pouvoir d’achat. Selon le communiqué rendu public le 21 août 2025, l’institution ne précise pas officiellement le montant de cette aide. Toutefois, plusieurs sources médiatiques évoquent une enveloppe de 54 000 FCFA par enfant scolarisé, une bouffée d’oxygène bienvenue pour des milliers de familles.
Des dépenses scolaires de plus en plus lourdes
Chaque rentrée scolaire au Cameroun se traduit par une hausse significative des charges familiales des frais d’inscription, de fournitures, d’uniformes… Dans un climat économique marqué par la hausse des prix et la stagnation des revenus, cette mesure de la CNPS apparaît comme un levier de soutien direct. « L’objectif est de contribuer significativement aux frais scolaires et d’alléger le fardeau des familles », précise le communiqué.
L’aide concerne exclusivement les assurés sociaux ayant droit aux allocations familiales au 31 juillet 2025. Pour y accéder, les bénéficiaires devront fournir un certificat de scolarité pour chaque enfant inscrit au titre de l’année académique 2025-2026. Les dossiers pourront être déposés soit en ligne, à travers l’application Sapelli Aina, soit directement auprès du centre de prévoyance sociale dont dépend chaque assuré. La date limite de dépôt est fixée au 30 septembre 2025, tandis que le paiement interviendra le 5 octobre 2025, par les circuits habituels de la CNPS.
Un signal politique et social
Au-delà de son caractère financier, cette mesure s’inscrit dans la continuité de la politique sociale du président Paul Biya, orientée vers la protection des couches vulnérables et l’investissement dans l’éducation. Le directeur général de la CNPS a d’ailleurs insisté sur la mise en œuvre « dans la transparence, l’éthique et la qualité du service ».
Même si cette aide exceptionnelle ne se substitue pas aux allocations familiales régulières, elle illustre une nouvelle orientation de l’institution : un rôle plus actif dans l’accompagnement social et économique des ménages face aux chocs conjoncturels. Pour certains analystes, cette initiative pourrait préfigurer d’autres mécanismes ponctuels, adaptés aux crises que traverse le pays. Les assurés ont jusqu’au 30 septembre 2025 pour remplir les formalités, faute de quoi ils ne pourront pas bénéficier de cette allocation spéciale.