Depuis 2018, les collectivités territoriales décentralisées (CTD) s’imposent progressivement comme de véritables moteurs du développement socio-économique local. Portées par des transferts financiers inédits, une fiscalité locale rénovée et l’appui de partenaires internationaux, elles exécutent chaque année des milliers de projets qui améliorent visiblement le cadre de vie des citoyens. Sur la période 2019-2024, plus de 2312 milliards de FCFA ont été mobilisés en faveur des CTD, dont près de 828 milliards issus de la fiscalité transférée et 1484 milliards FCFA sous forme de dotations.
En 2025, la tendance se confirme avec les crédits d’investissement alloués aux CTD qui ont augmenté de 10 %. Mieux encore, ces ressources sont sanctuarisées, c’est-à-dire protégées de toute réaffectation, comme l’ont démontré les récentes ordonnances modificatives de la loi de finances. La loi du 23 décembre 2024 portant fiscalité locale, refond entièrement le cadre fiscal des communes et opérationnalise pour la première fois celui des régions. Cette réforme est porteuse d’espoir, indique le MINDDEVEL. Selon ce dernier, les premières projections estiment que les régions pourraient générer 118 milliards de F CFA de recettes fiscales annuelles, tandis que les communes engrangeraient environ 101 milliards de F CFA supplémentaires. Un changement de paradigme qui vise à rendre les CTD moins dépendantes du Trésor public, en renforçant leur autonomie financière et leur capacité à agir.
Le plus visible reste néanmoins l’impact sur le terrain. Grâce à la Dotation Générale de Décentralisation (volet investissement), 9 847 projets ont été financés entre 2019 et 2024, pour un montant global d’environ 248 milliards de francs CFA. Les secteurs couverts concernent notamment l’éducation, la santé, l’électrification, l’eau potable, les infrastructures routières, et les bâtiments communautaires… Autant de chantiers qui changent le visage des territoires et améliorent concrètement la vie des citoyens.
À l’élan national en faveur de la décentralisation s’ajoute un appui déterminant des partenaires internationaux, parmi lesquels la Banque mondiale, l’AFD, la KfW, la BAD et le FED, qui accompagnent les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) à travers des programmes structurants tels que le PNDP (Programme national de développement participatif), le PRODESV (Développement des villes secondaires en situation d’instabilité), le PDFVM (Décentralisation FEICOM pour les villes moyennes), le Projet Capitales Régionales, et le PROLOG (Gouvernance locale et communautés résilientes). Ces engagements conjoints renforcent la crédibilité du processus de décentralisation camerounais, largement reconnu au-delà des frontières nationales.