Le ministre a été visiblement impressionné par le déploiement d’innovations visant à mettre en place des solutions de construction novatrices et durables. Il a toutefois exprimé les préoccupations et les efforts du gouvernement pour réduire le prix d’un sac de ciment au Cameroun. Il a cité, entre autres, les consultations avec des parties prenantes telles que la Cimencam sur l’impasse concernant l’exportation de clinker vers le Tchad et la fixation du prix du clinker.
Compte tenu de la richesse du Cameroun en pouzzolane et en gisements de calcaire pour la fabrication du clinker, principal intrant dans le processus de fabrication du ciment, le ministre a déclaré que le gouvernement souhaitait voir un sac de ciment vendu à environ 2 000 FCFA, comme au Burkina-Faso et au Niger.
Compte tenu des besoins en clinker pour satisfaire les besoins nationaux en ciment, estimés à 3 600 000 tonnes par an, il a indiqué que le chef de l’Etat a signé deux permis d’exploitation de marbre (calcaire) pour la Cimencam en février 2023, en vue de réduire drastiquement la fragilité des cimenteries camerounaises due à leur exposition aux chocs externes, notamment l’importation de clinker.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de substitution des importations dans le secteur du ciment, des mesures sont également prises pour promouvoir davantage la production de ciment écologique, à l’image du processus de production de la cimenterie CIMPOR Cameroun de Kribi, ou de l’usine Cimencam de Nomayos, qui utilise plus d’argile que de clinker, avec des consommations intermédiaires réduites d’au moins 25%.