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Commerce sous-régional: Olam Gabon dénonce des tracasseries à l’entrée de ses produits au Cameroun

Entre exigence de certificats de conformité et taxation douanière, l’entreprise gabonaise appelle à un assouplissement des contrôles.

Le 27 septembre 2024, lors d’une audience à Libreville avec la ministre gabonaise du Commerce, Marie Paulette Parfaite Amouyeme, le directeur général d’Olam Palm et Olam Rubber Gabon, Christophe Eyi, a exprimé son mécontentement face aux obstacles auxquels ses produits sont confrontés à l’entrée du marché camerounais. Parmi les difficultés évoquées, le responsable d’Olam a mentionné des autorisations imposées par les autorités camerounaises avant l’entrée de ses marchandises, ainsi que des droits de douane perçus sur ses produits.

Ces mesures, selon lui, contreviennent au principe de libre circulation des biens au sein de la Cemac, un espace économique qui regroupe six pays, dont le Cameroun et le Gabon. Le groupe singapourien Olam, via ses filiales gabonaises, exporte notamment de l’huile de palme vers le Cameroun, dont ce dernier est un grand importateur avec une moyenne annuelle de 50 000 tonnes en provenance du Gabon. En réponse à ces plaintes, le dirigeant d’Olam a sollicité l’intervention des autorités gabonaises pour lever ces restrictions et faciliter les échanges commerciaux.

Contrôle de qualité et certification

Côté camerounais, les autorités justifient ces mesures par des exigences de contrôle de qualité, notamment à travers le certificat de conformité, qui est requis pour tout produit entrant sur le territoire national. «Même les productions locales y sont soumises », rappelle une source autorisée du ministère du Commerce du Cameroun, insistant sur l’importance de ces procédures pour protéger le consommateur local. Jacquis Kemleu Tchabgou, secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), confirme cette obligation et ajoute que des démarches sont en cours pour tenter d’exempter l’huile de palme importée du Gabon de cette exigence. « Nous avons proposé que les contrôles se fassent à l’arrivée des cargaisons, au port de Douala, plutôt qu’avant l’embarquement », a-t-il expliqué à nos confrères d’Investir au Cameroun.

Selon lui, un contrôle sur place offrirait des garanties plus solides en termes de qualité des produits. Quant aux accusations concernant une taxation injustifiée, le SG de l’Asroc affirme n’avoir constaté aucune entrave majeure à l’entrée des produits gabonais sur le marché camerounais. «Nous bénéficions de droits de douane réduits à 5% pour ces importations. Et lorsque les conditions le permettent, nous demandons au gouvernement d’exonérer totalement ces droits», explique Jacquis Kemleu Tchabgou. Dans le cadre de la Cemac, les échanges entre États membres sont effectivement soumis au principe de libre-échange, avec des exonérations douanières totales sur les produits fabriqués au sein de la zone.

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Marcelin
Marcelin
1 année il y a

Vraiment, donc ça vous fait aussi mal? Le Gabon on se rappel encore est champion dans ce domaine. Si la libre circulation des biens et des personnes n’est jusqu’ici pas effective en zone CEMAC, c’est en grande partie à cause du Gabon. Un pays champion dans la fermeture de ses frontières.

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