Le chef-lieu de la région de la région de l’Extrême-nord s’est doté de cette nouvelle installation, d’une capacité de 57 600 œufs par semaine, représente un investissement de plus de 100 millions de FCFA. « Ce couvoir, qui peut produire 19 200 poussins et des poules capables de pondre entre 210 et 225 œufs par an, est une réponse directe au problème de la production insuffisante d’œufs dans les trois régions septentrionales. », a indiqué Dr Taïga lors de l’inauguration de cette unité.
De plus, dès l’âge de deux mois, le poulet peut atteindre un poids de 1,8 kg et être prêt pour la consommation. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour renforcer la production avicole locale. La nouvelle unité de Maroua est la deuxième du genre, après celle de la région du Nord-Ouest, qui a une capacité de production de 160 100 œufs par jour, extensible à 350 000 œufs par jour.
Cette infrastructure est inaugurée en parallèle des travaux de la 71ème session du conseil d’administration de la Caisse de développement de l’élevage du Nord (CDEN), présidée par le Dr Taïga, ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales et président du conseil d’administration de la CDEN. Le ministre a profité de cette occasion pour inviter les forces vives de la région a investir : « Ce n’est pas à l’État de mettre en place ce genre d’outils. C’est à vous, élites économiques et autres forces vives qu’incombe la charge de mettre en place ces infrastructures de développement », rappelle Dr Taïga.
En plus, le Minepia, en collaboration avec la FAO, a formé 39 femmes individuelles et 6 groupes de femmes, totalisant 300 femmes de la région de l’Extrême-Nord. Ces femmes ont reçu 2 500 poussins reproducteurs, 6 incubateurs et 45 bâtiments d’élevage de volaille traditionnelle, dans le but de stimuler la production avicole locale.
Après l’interdiction d’importation de tous les produits de l’aviculture, suite à la découverte d’un cas de grippe aviaire dans la région de l’Extrême-Nord au mois de mars dernier, le gouvernement camerounais vient de rouvrir ses frontières aux importations d‘œufs et de poussins. Cette infrastructure vient accompagner la levée de l’interdiction d’importation de poussins et d’œufs à couver. Malgré les épidémies successives de grippe aviaire au Cameroun au cours des dix dernières années, la filière avicole a su se redresser grâce au soutien des pouvoirs publics.
Selon l’Institut national de la statistique (INS), la production de poulets de chair a augmenté de 18% en 2021, atteignant 52 600 tonnes contre 44 400 tonnes l’année précédente. La filière avicole se classe ainsi comme la deuxième source de viande du pays avec 19% des quantités totales, bien que loin derrière la filière bovine qui a fourni 46% (125 000 tonnes) de la viande en 2021.







