Un atelier sur le renforcement des capacités sur la structuration des projets de partenariat Public-Privé au Cameroun. Quelles sont les raisons qui ont motivé sa tenue ?
Le but de cet atelier c’est de contribuer à l’information, à la vulgarisation et à la formation sur le régime des partenariats public-privé au Cameroun. Il s’agit de l’une des missions qui est assignées au Conseil d’appui à la réalisation des contrats de partenariat., organisme expert en matière de PPP, mis en place par le gouvernement pour accompagner et encadrer les acteurs publics qui souhaiteraient réaliser leurs projets sous ce régime de contractualisation. Il est donc important que les différents acteurs puissent être édifiés sur ce mode qui est relativement nouveau par rapport au mode classique de contractualisation que nous connaissons. C’est la raison pour laquelle nous ratissons assez large, au sein de l’administration publique. Entendez ici, le côté central, avec les ministères, mais également les collectivités territoriales décentralisées et les entreprises et établissements publics.
Plus de 10 ans après le lancement des activités du Carpa, pensez-vous que les partenariats Public-Privé ont pris de l’importance dans la commande publique ?
L’objectif que nous visons est que le Partenariat Public-Privé puisse véritablement être ancré dans la commande publique. A date il y a quelques réalisations dans le domaine autoroutier, avec par exemple l’autoroute Kribi-Lolabé qui a été réalisée en partenariat Public-Privé. Nous avons également des réalisations dans le domaine des services, à l’instar de la modernisation du système d’information à la Douane. Nous avons dans le domaine de l’aménagement urbain des Kiosques multifonction à Douala et à Yaoundé. Nous avons dans le domaine de la santé des projets d’IRM et d’hémodialyse qui ont été contractualisés par l’hôpital général de Douala. Nous avons également dans le domaine des transports, la ligne de chemin de fer entre Mbalam et Kribi qui n’est peut-être pas encore dans la phase de construction, mais donc le contrat a été signé. Bref, il y a un certain nombre de projets comme ça dans divers secteurs de la vie économique.
En êtes-vous satisfait, où pensez-vous que l’on peut en faire davantage ?
Nous pensons qu’il en faut davantage. C’est la raison pour laquelle nous remercions la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, qui a accepté de nous accompagner dans ce travail d’information, de communication et de sensibilisation. Vous le voyez aujourd’hui au grand nombre de participants et représentants de nombreuses administrations. Nous pensons qu’au terme d’un atelier comme celui-ci, qui s’est étalé sur 3 jours, tous les acteurs ont eu des rudiments suffisants pour leur permettre de porter des projets en partenariat public-privé.