Cour d’appel du Centre : le MrC manifeste contre les audiences à huis clos

La détermination des leaders du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) ne fait plus de doute. En audience mardi dernier, dans le procès en appel où ils comparaissaient pour dénoncer l’irrégularité du rejet de leurs requêtes par le TGI du Centre administratif de Yaoundé, Maurice Kamto et ses camarades l’ont encore démontré. Devant le juge de ladite cour, les militants du  n’ont pas emprunté quatre chemins pour manifester leur indignation contre la tenue des audiences à huis clos. « Nous sommes accusés d’hostilité à la patrie, il faut donc que la patrie puisse venir assister aux audiences », a martelé Alain Fogue, trésorier du parti lui aussi en détention. Pour cet enseignant de droit à l’université de Yaoundé II, les faits qui leur sont reprochés sont censés avoir été commis publiquement, il n’est donc pas question que le procès relatif à ses fais présumés, se tiennent en salle fermée. « Le hold-up électoral a été public, il faut  que les audiences le soient également », a -t-il ajouté. Ses coaccusés Albert Dzongang et Paul Éric Kingue n’ont pas eux aussi caché leur mécontentement. A la suite d’Alain Fogue, ils ont dénoncé à haute voix « le refoulement systématique des personnes désireuses de se rapprocher pour s’enquérir du déroulement de l’audience ». Ils ont en plus blâmé le fait que cette audience se tienne dans le cabinet du juge de la Cour d’appel du Centre, et ont demandé à ce dernier de prendre ses responsabilités. Car, ont-ils estimé, ce n’est pas un juge Yougoslave qui viendra « sanctionner les illégalités flagrantes » qui entachent le procès en cours.

Cette audience qui se tenait le 26 mars dernier, et qui concernait 14 personnes, s’est déroulée en 2 phases. Maurice Kamto et six de ses alliés ont comparu pour la première phase et leur procès a été renvoyé au 02 avril au motif de la mise en état du dossier. Le procès des 7 autres militants qui comparaissaient en deuxième lieu a lui aussi été renvoyé le 09 avril pour les mêmes motifs. Cette mise en état du dossier ayant motivé le renvoi du juge, repose sur la nécessité de produire au préalable, les pièces que sont le titre de détention en vertu duquel Maurice Kamto et les siens sont emprisonnés, ensuite le dossier sur la base duquel a statué le TGI, et l’expédition de l’ordonnance rendue par le juge de l’habeas corpus du tribunal en première instance et qui a débouté les militants du MRC, en rejetant toutes leurs requêtes, a précisé un des avocats de la défense au sortir de l’audience.

Il faut préciser que l’un des vice-présidents du MRC, Me Emmanuel Simh a annoncé que d’autres manifestations auront lieu, le 06 avril prochain.

Par Joseph Essama
Source : Défis actuels

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