Yaoundé 1er : Scene de guerre entre moto-taximen et la police municipale

Les travailleurs d'engins à deux roues dénoncent les abus de la soldatesque de la commune

La police municipale est suspendue pour un mois dans la ville de Yaoundé. Ainsi en a décidé le préfet du Mfoundi en mi-journée. Une mesure prise en urgence pour calmer la fureur des moto-taximen de l’arrondissement de Yaoundé 1er, déterminés à en découdre avec la police municipale qui venait de frapper mortellement un des leurs. « Ils l’ont interpellé, l’ont contrôlé, et après ils ont discuté et ils ont confisqué les dossiers de sa moto et les clés de sa moto », témoigne une dame. « Quand ils sont partis, il s’est rappelé que les clés de sa maison étaient rattachées à celle de la moto. Il l’a signalé et les Awara (nom donné à la police municipale à Yaoundé) ont rappelé leurs collègues qui étaient partis avec ses clés. Entre temps, le bendskiner s’agitait beaucoup et réclamait sa moto en disant qu’il est correct, mais personne ne le comprenait. Il a engagé la bagarre », poursuit la voisine. « Ils ont bagarré, entre temps, ils sont revenus avec sa moto et le frère aîné du moto-taximan est arrivé et discutait avec les awaras qui ne voulaient toujours rien comprendre. Le moto-taximan a encore foncé sur le chef des Awaras et lui a enfoncé la main dans l’œil. Il a alors arraché la barre d’un parasol et a frappé sur la tête du moto-taximan qui est tombé et s’agitait», ajoute-t-elle. La commerçante conclut que « c’est quand ils sont revenus en vive allure annoncer qu’il est finalement décédé, que ses collègues se sont rués sur le véhicule des Awaras qu’ils avaient déjà immobilisé sur place, et y ont mis le feu. Puis ils sont allés prendre la moto du chef des Awara pour jeter dans ce feu ». Mais en soirée, Yérima Hamadou, président de l’association des moto-taximen de Yaoundé 1er démentira l’information de la mort du moto-taximan.

La situation se serait envenimée lorsque les collègues du conducteur de moto ont accouru et ont constaté qu’il agonisait. « Les policiers sont venus et l’ont mis dans un taxi et imposé à celui qui l’a frappé de l’accompagner à l’hôpital », apprend-on. Les autres travailleurs de motos ont suivi le véhicule du blesse. « C’est quand ils sont revenus en vive allure annoncer qu’il est finalement décédé, que ses collègues se sont rués sur le véhicule des Awaras qu’ils avaient déjà immobilisé sur place, et y ont mis le feu. Puis ils sont allés prendre la moto du chef des Awara pour jeter dans ce feu », complète la dame témoin. Finalement, « il n’est pas mort. Il a déclaré à la police que c’est par peur des représailles qu’il a laissé dire qu’il était mort », assure Yérima Hamadou, président de l’Association des moto-taximen de Yaoundé 1er.

Trop tard. La paix est deja fragilisee. L’une des parties eternellement en conflit est desormais hors-jeu pour un mois renouvellable. La securite de la mairie en depend. La paix sociale aussi.

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