Titres publics: 218 milliards levés sur le marché de la Beac

C’est le résultat obtenu le 17 juin dernier par l’Etat du Cameroun sur le marché monétaire.

218 milliards levés sur le marché de la Beac.

En lançant le 8 avril dernier, l’opération des émissions des Obligations du Trésor Assimilables (OTA), l’ambition de l’Etat, à travers le ministère des Finances (Minfi), était de mobiliser 220 milliards de francs CFA sur le marché monétaire. La dernière émission consistait à lever 25 milliards de franc CFA, mais au finish, l’Etat s’en est sorti avec une enveloppe d’un montant de 17,729 milliards de francs CFA. Arrivée à terme le 17 juin dernier, cette opération de levée de fonds destinés au financement des projets d’investissements s’est achevée avec une cagnotte totale de 218 milliards de francs CFA. Un succès selon des spécialistes du domaine. En effet, reparti en trois phases, la première, d’un montant de 50 milliards de francs CFA, était prévue pour le 8 avril, pour une maturité de deux ans et un taux d’intérêt fixé à 3,5 %. Les remboursements de cet emprunt vont donc commencer en 2022. La deuxième émission portait quant à elle sur un montant de 70 milliards de francs CFA, pour une maturité de trois ans et 4 % de taux d’intérêt. Selon le document de synthèse publié à cet effet par le Minfi, la valeur nominale d’une OTA était de 10 000 francs CFA. Et d’après le directeur général du Trésor Sylvestre Moh Tangongho, ces émissions étaient ouvertes à tous les citoyens. Dans une interview accordée à Défis Actuels le mois dernier, le directeur général du Trésor et de la Coopération Financière et Monétaire a expliqué que, les ressources mobilisées par l’Etat seront orientées vers plusieurs projets, notamment « des projets matures, susceptibles d’enclencher une croissance saine et durable. C’est donc naturellement les infrastructures énergétiques et d’eau potable, les infrastructures routières, sanitaires, portuaires et aéroportuaires, inscrites dans la Loi de Finances de l’exercice qui sont financés par ces ressources ». Interpellé sur ce qui explique l’appétit du Cameroun vers les ressources issues du marché monétaire, Sylvestre Moh Tangongho expliquait que cela se trouve dans les caractéristiques même des opérations du marché monétaire. En effet, soutenait-il, « la préparation de ces opérations est moins longue, moins coûteuse et la disponibilité des ressources est rapide : 48 heures après la clôture des opérations, comparé aux opérations du marché financier ». Quant à ce qui concerne la capacité pour le Cameroun de rembourser ces emprunts, le directeur général du Trésor soulignait que « les assurances se trouvent dans le mécanisme de remboursement qui est mis en place à la Banque Centrale. En effet, pour chaque emprunt, la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac) ouvre dans ses livres un compte d’amortissement. Chaque 15 du mois, période de pic de recettes fiscales, elle prélève un montant du compte unique du Trésor qu’elle reverse dans le compte d’amortissement. A chaque échéance de remboursement, elle débite le compte d’amortissement pour créditer le ou les comptes des investisseurs ayant souscrits à cet emprunt. Depuis l’année 2011 où nous avons commencé à rembourser les premiers titres émis en 2010 sur le marché financier national, le Cameroun n’a jamais fait un défaut de paiement ».

Par Junior Matock ( Défis Actuels 490)

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