C’est un épisode fortement déconseillé aux âmes sensibles. Un martyrologue que le monde entier n’arrête de condamner. Un film d’une cruauté et d’une barbarie insoutenable. Samedi dernier, aux environs de 11h 00 « un groupe de près d’une dizaine de terroristes, munis d’armes de guerre et constitués en véritable commando, a fait irruption, à bord de trois motocyclettes, dans l’enceinte du complexe scolaire privé dénommé Mother Francisca International Bilingual Academy et a froidement ouvert le feu sur des élèves se trouvant dans les salles de classe », rapporte le communiqué du gouvernement. Le premier bilan de cet attentat terroriste, selon Rene Emmanuel Sadi, état de : « six élèves assassinés, soit cinq filles et un garçon, tous âgés entre neuf et douze ans ; treize blessés, soit dix filles et trois garçons, dont sept cas avérés préoccupants ». Le bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) au Cameroun et le Premier ministre ont donné un bilan plus lourd. « au moins huit enfants ont été tués par des coups de feu et des attaques à la machette. Douze autres ont été blessés et emmenés dans des hôpitaux locaux », a indiqué le bureau onusien dans un communiqué. Le premier ministre de son côté parle de « 6 enfants qui ont été arrachés à la vie ».
Aussitôt, « le président de la République, a instruit la prise en charge immédiate des blessés, lesquels ont été promptement évacués dans les établissements sanitaires appropriés dans les villes de Kumba, Buea et Mutengene. De même, les autorités administratives locales, mobilisées de manière optimale, ont veillé au transfert des dépouilles des victimes à la morgue de l’hôpital de district de Kumba », précise René Emmanuel Sadi. Même si l’attaque n’a pas encore été revendiquée, le porte-parole du gouvernement accuse « les rebelles sécessionnistes » d’être à l’origine de l’attaque et annonce l’ouverture d’une enquête. Le premier ministre Joseph Dion Ngute quant à lui a annoncé qu’une délégation interministérielle a été dépêchée d’urgence à Kumba « pour présenter aux familles endeuillées, le réconfort, la solidarité et le soutien du peuple camerounais tout entier ».
Les assaillants seront rattrapés
Au moment où nous mettions sous presse cette édition, aucune source officielle n’avait encore annoncé l’arrestation des présumés auteurs de cette attaque. Mais, « ces gens (les agresseurs) seront rattrapés par tous les moyens. Je dis bien par tous les moyens », a prévenu Chamberlin Ntou’ou Ndong, préfet du département de la Mémé. Avant de regretter le fait que cette école avait lancé ses activités à l’insu des autorités administratives compétentes, et n’a pu bénéficier des mêmes mesures de protection que d’autres établissements scolaires du département de la Mémé.
Par Joseph Essama