Succession Tandeng Muna : Trois ans de prison pour Akere Muna

La sentence est finalement tombée

Après huit mois de procédures, le Tribunal de grande instance du Mfoundi (Tgi) a condamné en correctionnel Me Akere Muna à trois ans d’emprisonnement avec sursis pendant cinq ans. Par ailleurs, l’ex bâtonnier devra payer une amende d’un million de francs, 511 000FCfa de dépens et dix millions FCfa de dommages et intérêts. Pour avoir été reconnu coupable de « dissimulation de procédures, de faux et usage de faux en écriture privée ou de commerce ». Dans le cadre de l’affaire qui oppose l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun, à sa sœur cadette Ama Tutu Muna. L’ancienne ministre de la Culture accusait son frère aîné et jusqu’ici administrateur des biens de la famille Tandeng Muna, selon un jugement d’hérédité établi en 2002 et qui faisait de Daniel Muna, aujourd’hui lui aussi décédé, le gestionnaire des biens de l’ancien président de l’Assemblée nationale du Cameroun.

Jusqu’à ce que la cadette et unique fille de l’ancien haut commis de l’Etat saisisse la justice pour nier connaître une quelconque décision de justice au sujet de la succession de feu son père. Accusant par le fait Me Akere Muna dont le nom figure sur le certificat de conformité du procès-verbal du conseil de famille, ayant permis d’obtenir le jugement d’hérédité que le Tribunal de première instance de Douala-Bonanjo a rendu, avant de se dédire en 2018. Il s’avère que l’ensemble de la fratrie a pris part audit jugement. Ce que réfute Ama Tutu Muna. Cette dernière dont la signature est pourtant apposée sur l’ensemble de la documentation y relative, notamment sur le procès-verbal du conseil de famille, a toujours déclaré devant la justice que « ma signature a été imitée ».

Sur cet aspect précis, une expertise graphologique a conclu à ce que redoutait la plaignante. D’où la culpabilité reconnue du tribunal pour les faits qui lui sont reprochés. En revanche, Akere Muna échappe au délit de « déclarations mensongères ». Pour le reste, l’ancien candidat à l’élection présidentielle, n’échappe finalement pas à la justice qu’il voyait se jeter à ses trousses à cause de son engagement à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Au lendemain de la publication des résultats de ce scrutin.

A l’audience du 11 septembre dernier, l’affaire avait été mise en délibéré pour le 25 septembre. Contre l’avis de Me Fostine Fotso, l’avocate d’Ama Tutu Muna qui se battait contre une batterie d’avocats parmi les plus côtés du barreau camerounais dont Yondo Black. A cette date, la défense avait récusé toute la collégialité, auprès de Cunégonde Ngotty, la présidente de la Cour d’appel du Centre. Ce qui devrait être fait avant l’ouverture du dossier, afin qu’un jugement avant-dire-droit soit rendu au préalable. Du coup, le juge Joël Bias, président de la collégialité, a dû proroger le délibéré pour le 23 octobre. La demande de récusation ayant été jugée sans objet.

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