Recrutement des enseignants: pourquoi les grévistes ont lâché prise

Les mécontents et le ministre de l’Enseignement supérieur ont convenu d’un remplacement numérique des candidats frappés par la limite d’âge et du reversement des autres recalés dans la deuxième vague de recrutement de 500 nouveaux docteurs.

La grève des docteurs recalés a pris fin jeudi dernier. Après 3 semaines de grève, les indignés de la première vague de recrutement de 2000 enseignants dans les universités d’Etat ont finalement accepté la main tendue de Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur. « Notre ministre de tutelle a su trouver le bon compromis pour résoudre notre problème, nos frustrations et la question de l’injustice qui a justifié notre présence ici depuis trois semaines », a affirmé Brigitte Lekane Mvomo, leader de la contestation, après avoir levé le mot d’ordre de grève. Les grévistes ont accepté de mettre fin à leur grève après une séance de travail avec le ministre de l’Enseignement supérieur. Ensemble, ils ont convenu sur « une possibilité d’absorption d’un maximum de docteurs PHD dans les remplacements numériques et le reste dans la deuxième phase de recrutement qui devra enrôler 500 nouveaux docteurs en 2020 », a expliqué Rodrigue Tasse, le porte-parole des enseignants grévistes.

Le mea culpa de Fame Ndongo
C’est en effet le 08 janvier dernier que cette solution alternative a été trouvée au cours d’une réunion de crise entre le Minesup et les huit recteurs des universités d’Etat. Réunion au cours de laquelle Jacques Fame Ndongo a reconnu des disfonctionnements dans la première phase de recrutement de 2000 docteurs dans les universités d’Etat. Cette rencontre a abouti avec la possibilité donnée aux recalés frappés par la limite d’âge (plus de 45 ans), de déposer leur candidature dans les universités de leur choix, pour le remplacement des enseignants décédés, révoqués, démissionnaires, ou ayant été admis en retraite. « Ils devront respecter la procédure classique liée au recrutement dans les universités d’Etat du Cameroun après l’ouverture imminente des postes par les recteurs et les vice-chancellor, afin de préserver l’excellence scientifique et la rigueur académique qui caractérisent le système universitaire camerounais et fondent sa réputation bien établie à travers le monde », indiquait le communiqué signé par Jacques Fame Ndongo. Selon un responsable du ministère de l’Enseignement supérieur, « près de 130 postes se vident chaque année dans les universités d’Etat ». A l’université de Yaoundé I, 48 postes se sont vidés au cours l’année 2019.
Joseph Essama

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