Prix Simone Veil : Aissa Doumara honorée

La militante des droits des femmes a été reçue le 16 mai dernier, par l’ambassadeur de France au Cameroun, à son domicile de Yaoundé.

Prix Simone Veil : Aissa Doumara honorée

Sur l’estrade de la salle des banquets de la résidence de France à Yaoundé, ce jeudi 16 mai 2019, une dame se tient aux cotés de l’Ambassadeur Gilles Thibault. Le sourire qu’elle affiche n’a d’égal que la récompense qu’elle a reçue, le 08 mars dernier en France, et qui est célébrée ce jour dans son pays. Dans la foule qui a fait plein la salle, l’émotion se fait aussi ressentir. L’ambassadeur de France au Cameroun ne cache pas sa joie : « C’est avec grand plaisir que je vous accueille aujourd’hui à la Résidence de France pour nous réjouir ensemble de la distinction qui vous a été remise récemment à Paris », a-t-il dit plein d’émotion. Dans son allocution Gilles Thibault a félicité cette femme, qui comme Simone Veil, vit selon les principes qui lui sont chers, « malgré une histoire personnellement difficile ». Cette femme qui lutte pour que chacune de ses consœurs, soit libre de se marier à l’âge de son choix et libre de vivre à l’abri des violences.

C’est en effet le 08 mars dernier, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes qu’Emmanuel Macron, président de la République française a décerné le tout premier Prix Simone Veil, pour l’égalité homme-femme à la militante des droits des femmes Aissa Doumara. Une récompense que la lauréate ne boude pas. « C’est un sentiment de satisfaction et de joie, de voir que nous sommes honorées à ce point » a-t-elle déclaré. Pour elle, cette distinction la réconforte dans « l’idée que la question des droits des femmes est vraiment importante ». Aissa Doumara a été choisie devant plusieurs dizaines de femmes, qui comme elle, mènent un combat à travers le monde pour la défense des droits des femmes.   Le dévolu a été jeté la militante camerounaise, « du fait du contraste entre les actions que posent son association et le contexte difficile dans lequel elle exerce ». Un contexte dominé par la présence de Boko Haram et surtout marqué par des réalités culturelles qui ne permettent pas à une femme de mener le combat contre les mariages précoces, a expliqué Lady Ngomang Epesse, membre du jury et chercheuse en droit des femmes. Ce prix, assorti d’une enveloppe de plus de 66 millions de franc CFA, devra à la réalisation d’un projet élaboré par l’association qui a bénéficié de la récompense.

Né en 1972, dans le Nord Cameroun, Aissa Doumara dirige depuis plus de 2 décennies l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes (Avlf). Présente dans six départements de l’Extrême-Nord, l’Avlf apporte aux jeunes filles, un soutien psychologique, une formation professionnelle, et un accompagnement à la création des microentreprises.

Joseph Essama

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