Port Autonome de Douala : 26 milliards pour l’adduction en eau potable et la défense contre l’incendie

Le Port Autonome de Douala (PAD) sera doté d’ici deux d’un réseau d’eau potable et d’un système de défense moderne et efficace contre l’incendie afin d’assumer, pleinement ses responsabilités publiques vis-à-vis des usagers et des navires fréquentant son Port. Le directeur général de l’autorité portuaire, Cyrus Ngo’o et le président du groupe Afric Concept à cet effet signé la semaine dernière une convention portant autorisation de construction, d’exploitation, de maintenance et de remise à niveau avant transfert au PAD, d’un système indépendant d’alimentation en eau potable et d’un réseau de service public de défense contre l’incendie dans la circonscription du Port de Douala-Bonabéri. Le coût global de ce projet est évalué à 26, 281 milliards de francs CFA hors taxes et intérêts bancaires soit 14, 928 milliards de francs CFA pour le réseau « eau potable » ; 10, 153 milliards pour le volet « défense contre l’incendie » et 1,003 milliard de francs CFA représentant les frais de maîtrise d’œuvre. STRUCTURATION ET AVANTAGES DU PROJET

De manière détaillée, la composante « eau potable » comprendra, entre autres : cinq forages haut débit ; cinq unités complètes de déferrisation ; quatre châteaux d’eau de 700 m3 de capacité chacun ; trois réservoirs au sol de 1500 m3 ; deux forages piézométriques pour l’étude de la nappe ; environ quarante et 41 kilomètres de canalisation en PEHD PN10 ; un local technique pour l’analyse de l’eau ; 350 compteurs électromagnétiques pour les amodiataires ; Six groupes électrogènes. Tandis que la composante « défense contre l’incendie » sera constituée de 31 kilomètres linéaires de canalisation en PEHD PN16 ; de la réhabilitation du réseau électrique de l’immeuble siège du PAD ; deux réservoirs boulonnés au sol d’une de capacité 1500 m3 chacun ; 115 poteaux incendie de DN 100 et DN 150 ; 126 bouches d’incendie de DN 100 ; un camion de forte puissance pour les interventions des marins pompiers ;un camion à bras élévateur télescopique pour défense contre l’incendie ; quatre plateformes d’aspiration sur les quais ; trois centrales de défense contre l’incendie ; trois groupes électrogènes de relais ainsi que d’une formation d’une équipe d’élite de pompiers.

D’après les deux parties, ce projet a pour avantage le ravitaillement constant du port de Douala en eau potable ; la mise en conformité du Port en matière de lutte contre l’incendie et la reprise de l’ensemble des investissements dûment remis à niveau avant leur rétrocession à la fin de l’autorisation. « Au-delà de la fourniture d’une eau de qualité à tous les occupants du domaine portuaire, le Port de Douala- Bonabéri sera aux normes en matière de protection contre l’incendie et en phase avec le Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires. Il pourra aussi, en cas de besoin, apporter naturellement son soutien à la ville de Douala », fait savoir le directeur général du PAD.

ENGAGEMENTS

D’après les termes du contrat, le groupe Afric Concept s’engage au cours de cette convention de cinq ans (la phase de construction (deux ans) et la phase d’exploitation, trois ans), à ses frais à la fourniture des équipements et infrastructures utiles à l’exécution des activités autorisées. « Ce partenariat Camerouno-camerounais initié en 2017 va apporter sa pierre à l’édification d’un Port de Douala-Bonabéri moderne, attractif et compétitif. Il s’agit de l’engagement affirmé d’un opérateur national, le Groupe Afric Concept, qu’accompagne, pour la mobilisation des financements nécessaires, une institution bancaire nationale de renom. Et c’est l’économie camerounaise et l’industrie portuaire qui gagnent », explique Cyrus Ngo’o. il devra par ailleurs appliquer les objectifs opérationnels projetés définis par le PAD, à savoir une production journalière minimale en eau potable de 7 900 m3, avec des pressions minimales exigibles de 2 bars dans le réseau « eau potable » et 4 bars en permanence dans le réseau « incendie » et 12 bars en cas d’incendie pour intervention ; Il assurera la construction, l’exploitation, l’entretien, la maintenance et la remise à niveau de l’ensemble du réseau, avant sa rétrocession au PAD à la fin de l’autorisation. Afin de mener bien ces travaux et de respecter ses engagements, l’opérateur camerounais provisoire a créé une Société de Projet dénommée « Eau du Port de Douala » (EPD).

LE PAD BENEFICIERA D’UNE REDEVANCE DE 16 MILLIARDS

De sources de l’autorité portuaire, à titre de contrepartie des droits sur le réseau « Eau Potable », Afric Concept reversera au PAD une redevance fixe (calculée sur la base de l’application du barème du Domaine aux surfaces occupées pour l’exercice des activités de l’Opérateur ou sur la base des valeurs contenues dans le business plan du projet). Cette redevance est estimée à 16 milliards de francs CFA au terme de la convention. A contrario, dans le cadre du réseau de service public de Défense Contre l’Incendie, le PAD procèdera au remboursement de ce volet à travers un compte séquestre. La plateforme portuaire relève à cet effet qu’il s’agit d’une obligation de souveraineté incombant au PAD. En revanche, l’opérateur appliquera une tarification homologuée conformément aux dispositions légales et conventionnelles aux usagers.

Notons que le Port Autonome de Douala est engagé depuis bientôt quatre ans, dans un vaste processus de Rénovation, de Modernisation et de Développement de ses infrastructures et Superstructures. Dans cette optique, de nombreux chantiers de transformation en profondeur du Combinat portuaire de Douala-Bonabéri ont été lancés. Ceci afin d’arrimer cette plateforme portuaire aux standards internationaux reconnus du secteur, et d’en faire un véritable vecteur de croissance.

Défis Actuels

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