Parlement
La lutte contre la Covid-19 au centre des débats
La lutte contre la Covid-19 s’impose au centre des débats de la deuxième session ordinaire 2020. Déjà actifs sur le terrain aux cotés du gouvernement pour barrer la voie à cette pandémie qui secoue le monde, les députés et les sénateurs devront accentuer cette lutte sur le plan législatif. Selon les dispositions de l’article 28 de la Constitution camerounaise, les députés et les sénateurs sont appelés à ratifier, l’ordonnance signée par le président de la République le 03 juin dernier, modifiant et complétant la loi de Finances du 24 décembre 2019. Cette ordonnance ramène l’enveloppe globale de 4951.7 milliards à 4.409 milliards de francs CFA, entrainant une baisse de l’ordre de 542.7 milliards de francs CFA. Au-delà de cette baisse, elle crée aussi un Fonds Spécial de lutte contre le coronavirus et ses répercussions, doté d’une l’enveloppe de 180 milliards de francs CFA.
Les parlementaires seront aussi appelés à étudier d’autres projets et propositions de loi qui pourraient être soumis à la fois par le président de la République et les députés ou les sénateurs. En plus, les parlementaires procèderont au contrôle de l’action gouvernementale à travers les questions orales et autres mécanismes, qui leur permettent d’évaluer la politique générale du gouvernement.
Entrée en fonction des nouveaux députés.
La deuxième session ordinaire de juin 2020 va également consacrer l’entrée en scène de 13 nouveaux députés élus lors des législatives partielles du 22 mars 2019. En plus de ces 13 nouveaux élus, 3 députés suppléants devront aussi porter l’écharpe de député titulaire. Ils se titularisent ainsi en raison de l’incompatibilité avec certaines fonctions qui frappe certains députés. L’on note parmi les députés frappés par l’incompatibilité : Hermine Patricia Tomaino Ndam Nyoya, Ousman Aman Sa’aly et Boubakari Djidda, élus respectivement maires des communes de Foumban, dans la région de l’Ouest, de Pitoa et Mayo-Oulo dans la région du Nord. Selon plusieurs sources, ces trois personnalités qui ont été élus à la fois maires et députés, ont jeté leur dévolu sur la fonction de maire. Ce qui, selon le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, permet à leurs suppléants de devenir ipso facto député titulaire.
Le Palais des Congrès abrite la session
Pour la première fois depuis plusieurs décennies, le Palais des Congrès de Yaoundé abrite une session parlementaire. Ce en raison des travaux de construction du nouvel immeuble-siège de l’Assemblée Nationale. C’est dans la salle de 400 places, communément appelé « salle tripartite » que vont se dérouler les travaux de l’Assemblée Nationale, tandis que les sénateurs vont conserver leur salle habituelle.
Joseph Essama