Management : Les Lions, otages d’une guerre de réseaux

Les textes complétant le staff de la sélection est "perdu » dans les méandres de l’administration.

Le premier match de l’équipe nationale de football fanion de l’ère Clarence Seedorf se joue vendredi prochain. Un match contre les Comores, comptant pour les éliminations de la CAN 2019. Le nouvel entraîneur des Lions indomptables devrait composer avec un staff léger. Ses adjoints camerounais n’ayant pas encore été nommés. Alors que les yeux sont rivés du côté du ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep) à qui la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a confié ses propositions et attend l’avis de la tutelle. On y retrouve entre autres plusieurs noms d’anciens Lions indomptables, dont Joël Epalle comme adjoint N°2, Bill Tchato comme team manager, Alioum Boukar adjoint en charge d’entraîner les gardiens. Mais aussi les journalistes Martin Camus Mimb et Lucrèce Medou Djemba comme team press et adjointe, Jean Alain Boumsong qui refusa la sélection du Cameroun, et qui est déjà à la tête de la commission chargée de restructurer la direction technique nationale…

Plusieurs semaines déjà et aucun retour. Occasion pour certaines langues d’accuser Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt d’avoir « confisqué » les dites propositions pour n’en être « pas d‘accord ». Faux, réfute Gabriel Nloga, le chef de la Cellule de communication du Minsep : « On ne peut pas parler de bloquer. Aucun dossier ne peut dormir sur la table du ministre ». Déjà, « ce n’est pas le ministre des Sports qui nomme mais la Fécafoot », rappelle-t-il d’abord. Avant d’indiquer que « le ministre a certes son avis à donner, mais il a lui aussi sa hiérarchie à qui il rend compte ». Pour dédouaner celui que d’aucuns voient comme un adversaire des hommes de Tsinga.

Fécafoot instable

Entre temps, les propositions faites par le Comité de normalisation de la Fécafoot se sont retrouvées sur les réseaux sociaux. Pour entretenir des débats et des guerres de positionnement. La rumeur, elle, a anticipé sur les autorités en nommant à certains postes. Dans un premier temps Martin Camus Mimb dont le nom figure sur la liste proposée par le Comité de normalisation depuis plusieurs semaines. Le directeur général de Radio Sport info qui a fourbi ses armes à travers différentes rédactions et sur divers terrains de sport en général et du football en particulier, n’en a pas encore officiellement dit un mot, mais un de ses proches, Polycarpe Essomba le correspondant de Radio France international, a félicité l’ancien patron des desks sport d’Equinoxe et de Stv. Une sortie qui supposait que le concerné lui aurait confirmé la nouvelle. Dans un second temps, c’est Lucrèce Medou Djemba qui est à son tour propulsée par des détenteurs d’un pouvoir dont seuls les réseaux sociaux maitrisent l’origine. Cette fois-ci, c’est Vincent de Paul Atangana l’actuel titulaire qui s’est risqué à annoncer son remplacement par sa collègue. Confirmant le projet officieux de son remplacement. Lui qui n’avait déjà pas été convié à la première conférence de presse du successeur d’Hugo Broos. Autant qu’Alphonse Tchami. Un signe qui ne trompait pas.

Quoi qu’il en soit, ces autres membres du staff ne pourront pas jouer pleinement leurs rôles lors de ce match. Pour Gabriel Nloga, « cela n’aura pas vraiment d’impact sur le travail de l’équipe, puisqu’il ne s’agit que d’administratifs. Le travail technique se fait entre l’entraîneur et son adjoint ». Mais la Fécafoot a essayé de jouer les pompiers. Si Hervé Tsitsol, adjoint au coordonnateur administratif des sélections peut jouer les premiers rôles de team manager, Parfait Siki, le chef du département communication de la Fécafoot, pallie dans son domaine. C’est la suite de la guerre pour le contrôle du football qui se poursuit. L’étape précédente ayant été la nomination de l’entraîneur. Après avoir pris le dessus sur le gouvernement avec le « marché » lié au poste et les négociations, la Fécafoot a perdu la bataille de la nomination. L’Etat tente de sauver ce qui lui échappe. Dans une fédération instable et sous la perfusion d’une normalisation qui perdure sans avancer dans les principales missions qui l’attendent.

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