Lutte contre le Covid-19 : Quand le port du masque devient facultatif

Malgré les dégâts causés par l’épidémie, certains camerounais boudent le port du masque dans les lieux publics. Au prétexte qu’il leur cause des troubles respiratoires.

Décidément, le port du masque continue à poser un sérieux problème au sein de la société camerounaise. La scène qui s’est déroulée le 5 août dernier au Lycée de Biyem-Assi se passe de tout commentaire. En effet, dans la matinée du 5 août 2020, trois élèves candidats à l’examen du probatoire ont catégoriquement refusé de porter leurs masques, prétextant que ceci leur avait été interdit par le pasteur de leur église. Dans le détail, selon des sources rencontrées aux alentours du lycée, l’incident s’est produit quelques minutes avant le début de la première épreuve de la journée. Une fois rendus au centre d’examen, les trois candidats ont été interpellés par le surveillant qui leur a demandé de porter leurs cache-nez. Le refus catégorique de ces derniers a obligé le surveillant à faire appel aux parents des trois candidats. A leur arrivée, ceux-ci ont confirmé l’argument tenu par leurs progénitures en soutenant que la décision du pasteur restait irrévocable. Sur ces entrefaites, les élèves ont signé un désistement, et accompagnés de leur parent, ils ont rejoint leur domicile.

Ce fait rappelle la question du port du masque dans les milieux publics au Cameroun. Car, force est de constater que dans certaines localités, le phénomène devient préoccupant. Pour certains citoyens rencontrés dans la ville de Yaoundé, le port du masque n’a plus aucune importance. Ceux-ci pensent que le Covid-19 reste une illusion. « Le coronavirus n’est pas une réalité pour moi. Tous les jours on en parle dans les médias mais on n’a jamais montré les cas confirmés. Je ne sais pas à quoi me sert le cache-nez », déclare Marceline T, vendeuse des denrées alimentaires au lieu-dit Total Ngousso, à Yaoundé.

De plus, le refus de porter le masque de protection pour d’autres personnes se justifie par le fait que celui-ci causerait des troubles respiratoires. C’est le cas de Martial Kuetche, étudiant en sciences physiques à l’université de Yaoundé I : « Je suis mal à l’aise quand je mets le masque. Le gaz carbonique que je dois rejeter, je l’absorbe de nouveau et ça m’étouffe », dit-il.

Par Hamed Mounchili (stagiaire)

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