L’Etat investit 3,157 milliards pour l’éducation dans le NOSO

Ce montant servira pour la reconstruction des infrastructures scolaires du public et du privé détruites pendant la crise, et la subvention de l’éducation.

Les pouvoirs publics veulent reconstruire les écoles qui ont été saccagées durant la crise anglophone qui sévit dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest depuis plus de 3 années. A cet effet, ils viennent de débourser une enveloppe d’un montant d’un peu plus de 3 milliards de francs CFA. Ainsi donc : 982 millions de francs CFA ont été débloqués pour la reconstruction des salles de classe au Nord-Ouest et 712 millions de francs CFA dans le Sud-Ouest, et 855 millions de francs CFA pour les établissements du privé, a déclaré Laurent Serges Etoundi Ngoa ministre de l’Enseignement secondaire, au sortir d’une conférence de presse qu’il a donné la veille de la rentrée du 02 septembre dernier. Laurent Serges Etoundi Ngoa a ajouté qu’une somme de 354 millions FCFA a été allouée en vue de subventionner les écoles dans le Nord-Ouest et 253 millions FCFA, dans le Sud-Ouest. Calcul fait, l’enveloppe déboursée par l’Etat s’élève à 3,157 milliards de franc CFA.
Si les montants alloués traduisent le souci des pouvoirs publics de relancer l’école dans les zones en conflit, ceux-ci restent néanmoins insuffisants au regard de ce qu’il faut investir pour couvrir tous les dégâts causés par la guerre. L’Unicef pense qu’il faudrait au moins 20 millions de dollars, soit environ 11 milliards de FCFA pour répondre efficacement à l’urgence scolaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest au courant de l’année scolaire 20192020. L’organisation onusienne en charge de l’éducation, avait indiqué que de nombreux enfants au Cameroun n’ont pas mis les pieds dans une salle de classe depuis trois ans. En raison de l’interdiction de l’éducation par des groupes armés non étatiques et des attaques, et que plus de 80 % des écoles ont été fermées, touchant plus de 600 000 enfants. L’Unicef prône un retour à la normalité et « plaide pour que les écoles et les salles de classe puissent offrir aux enfants des espaces sûrs pour apprendre, pour être avec leurs amis et pour retrouver un sentiment de normalité dans leur vie ». Toby Fricker porte-parole de l’Unicef avait confié lors d’un point de presse donné à Genève que « L e s e n f a n t s e t le u r s familles souffrent au milieu de la violence armée et fuient la violence, les attaques contre leurs maisons et leurs écoles, les enlèvements, la violence sexuelle et le recrutement dans les groupes armés ». Il avait par ailleurs émis le vœu de son organisation de participer aux efforts du gouvernement camerounais, pour assurer aux jeunes des régions affectés par le conflit, un avenir meilleur.
Joseph Essama

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