Le financement public de la campagne toujours attendu

La campagne électorale a débuté samedi dernier, alors que les partis politiques en lice n’ont toujours pas reçu l’enveloppe allouée par l’Etat pour les activités de campagne.

Le financement public de la campagne n’est toujours pas disponible. C’est ce qu’ont indiqué les partis politiques en course pour le double scrutin du 09 février prochain. Au sortir d’une réunion que ceux-ci ont tenu le 23 janvier dernier avec Erick Essousse le directeur général de Elecam, les formations politiques présentes n’ont pas manqué d’exprimer leurs inquiétudes : « Elecam contrôle tout le processus électoral. Il doit aussi s’arranger que ce qui est prévu normalement par la loi, c’est-à-dire le financement de la campagne soit une préoccupation majeure. », a déclaré Anicet Ekane, président national du Manidem. Une situation qui n’a pas été sans conséquences lors de la première journée de campagne. « Nous avons réussi à fabriquer tous les gadgets, mais nous n’avons pas pu assurer tout le déploiement nécessaire pour le premier jour de campagne parce que nous n’avons pas toujours reçu le financement public de la campagne. Nous espérons que d’ici la semaine qui commence, l’organe compétent, va inviter les partis politiques à passer à la caisse », souhaite Joseph Zibi, candidat Undp aux législatives dans la Mefou-et-Akono. Aristide Engomena, colistier dans la commune de Mvengue, rejette la faute au conseil électoral qui doit veiller « au respect de la loi électorale par tous les intervenants (du processus électoral) de manière à assurer la régularité, l’impartialité, l’objectivité, la transparence et la sincérité des scrutins ». Pour lui, le financement public de la campagne étant contenu dans la loi électorale, il ne doit pas se négocier.

                             La défense de Elecam
Accusé de ne pas faire son travail, conseil électoral se défend. Selon un responsable de cet organe, les tâches sont partagées. Elecam, se charge d’organiser les élections, le ministère de l’Administration Territoriale quant à lui est chargé d’assurer le volet de la distribution du financement de la campagne des partis politiques. Une réponse qui n’est pas du gout de certains partis politiques. « Même si la prérogative sur le plan pratique relève du Minat, Elecam est pleinement concerné. Vous ne pouvez pas vouloir organiser les élections et vous donnez l’impression que vous vous fichez si les partis politiques ont droit à l’accès au financement. J’ai l’impression, jusqu’à preuve de contraire qu’il y a un plaisir ici à insulter les partis politiques. D’autant plus qu’Elecam ne peut pas nous convoquer ici sous le prétexte que sur l’état d’avancement de pratique liée à l’élection, et quand nous venons, nous nous prêtons au jeu, on fait des remarques et vous nous convoqué le magistère de la loi. Tout le monde sait que malgré les grandes avancées du code électoral, il est encore très imparfait. Donc le fait de jouer le jeu est une preuve que nous respectons la loi. Vous ne pouvez pas nous frapper le visage avec la rigueur de la loi, quand nous voulons apprécier ce qui est fait », commente Banda Kani.

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