La Sonara veut évaluer la phase i de son projet d’extension et de modernisation

La Société Nationale de Raffinage envisage de faire un audit sur l’ensemble des aspects notamment technique, financier et comptable, planning, organisation, qualité, construction, tests, démarrage et sécurité dudit projet.

Un an après l’incendie qui avait ravagé quatre unités de la Société Nationale de Raffinage (Sonara), le directeur général de l’unique raffinerie du Cameroun, Jean-Paul Simo Njonou, veut en savoir davantage sur l’écart entre les prévisions et les réalisations techniques de la phase I du projet d’extension et de modernisation de l’entreprise qu’il dirige depuis janvier 2019. Il a pour cela commandé un audit global de la phase I dudit projet à travers un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI). « La mission d’audit a pour but d’éclairer la Sonara par l’explication détaillée et documentée des écarts entre les prévisions et les réalisations, tant en ce qui concerne les réalisations techniques, qu’en ce qui concerne l’allongement des délais et l’augmentation des coûts. L’objectifs du présent AMI est de permettre la sélection d’organismes ou cabinets spécialisés et expérimentés dans le domaine d’activité, ceux -ci devant, au terme de la présente procédure, participer à un Appel d’Offres International Restreint », a-t-il écrit.

D’après le top manager, cet audit vise concrètement à faire un bilan sur l’ensemble des aspects du projet : technique, financier et comptable, planning, organisation, qualité, construction, tests, démarrage et sécurité ; identifier les causes profondes des dysfonctionnements du projet ; identifier et évaluer les risques et les aider à la prise de décision sur les actions optimales à mettre en place ; une communication entre les différents acteurs du projet par le partage des incertitudes pesant sur ce dernier ou ses activités ; évaluer la maitrise des risques de conduite du projet ou ses activités et enfin proposer, au terme de la mission, un plan d’actions de management des risques clair, hiérarchisé et partagé par tous. « Chaque point d’audit constituera un jalon et fera l’objet d’un rapport spécifique. Les rapports spécifiques sont déposés au fur et à mesures de l’exécution de la mission. Au terme de sa mission, le prestataire dépose un rapport général récapitulant l’ensemble des travaux réalisés ainsi que l’objectif de la mission, les méthodes employées, les personnes interviewées, le diagnostic analysé, les points forts observés, les axes d’amélioration et les recommandations », peut-on lire dans l’AMI. A titre de rappel, la première phase du projet d’extension et de modernisation de la Sonara lancée en 2010 et achevé en 2018, avait pour objectif de porter la capacité de production de la Sonara de 2,1 millions de tonnes à 3,5 millions de tonnes par an.

Cette modernisation infrastructurelle devrait également permettre au raffineur de traiter le pétrole lourd camerounais et même celui des autres pays de la sous-région de l’Afrique centrale. Notons que la Sonara a pour principal objectif d’exploiter une raffinerie de pétrole brut pour satisfaire en priorité les besoins du marché camerounais en produits finis tel que le butane, le super, le gazole, le distillat, le fuel oil, le pétrole lampant et le carburéacteur.  

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