Justice : Ce qui est reproché à Michel Biem

Le cyberjournaliste placé sous mandat de dépôt à Kendengui, après notification des charges.

Michel Biem exposé à la peine de mort

Michel Biem Tong enfin sortir de sa cellule du Secrétariat d’Etat à la défense (Sed) ce 15 novembre 2018. Après 23 jours de détention, le cyberjournaliste a déménagé pour la prison centrale de Kondengui. En passant par le Tribunal militaire de Yaoundé. Juste l’occasion de se faire notifier les charges qui pèsent contre lui. « Le Commissaire du gouvernement a décidé de le placer sous mandat de dépôt pour des faits d’outrage au Chef de l’Etat, déclarations mensongères et apologie du terrorisme », rapporte le site internet actucameroun.com, citant une source au Sed.

Agé de 33 ans, Michel Biem Tong a été arrêté sur la base d’un enregistrement audio adressé aux groupes sécessionnistes du Southern Cameroon national council (Scnc) qui sévissent dans le Nord-ouest et le Sud-ouest. En invitant les groupes quelques peu en conflit, à unir leurs forces pour se battre contre le régime de Yaoundé. Un message intercepté par les services de renseignement qui n’ont plus toléré à celui qui ne cesse de soutenir les revendications des sécessionnistes. D’où le recours au tribunal militaire pour connaître de cette affaire qui met un terme au combat que l’homme mène contre Paul Biya et son régime, en faveur des prisonniers de luxe qu’il considère comme des prisonniers politiques.

Le détenu risque la peine de mort puisqu’il est jugé dans le cadre de la loi N° 2014/028 du 23 décembre 2014 portant répression des actes de terrorisme. Ce que tentent d’éviter des groupes de pression qui, après hésitations, se sont finalement engagés dans la quête du respect des droits du détenu. Michem Biem Tong a pu bénéficier d’une visite au 21ème jour. Une visite d’un collectif de journalistes et défenseurs des droits de l’homme. Lesquels ont signé un communiqué exigeant la libération du journaliste. Mais aussi, qu’il soit éventuellement jugé par un tribunal de droit commun. Un combat que compte mener également le Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc)

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