Impôts : ce que pense Célestin Tawamba des réformes fiscales initiées par l’Etat

Le patron du Gicam affirme qu’elles sont satisfaisantes, parce qu’elles ont permis d’améliorer l’administration des Douanes et des impôts mais qu’elles demeurent perfectibles.

Pouvait-il avoir meilleure occasion que la récente cérémonie de remise des propositions du patronat camerounais sur les réformes fiscales au ministre des Finances, Louis Paul Motaze, pour permettre à Célestin Tawamba de dire ce qu’il pense des réformes mises en place par l’Etat depuis 1993/1994 ? Que non pensent certains observateurs des relations entre le Groupement Inter Patronal du Cameroun-Etat du Cameroun. En effet, le président du Groupement Inter Patronal du Cameroun (Gicam) a exprimé son satisfecit au sujet des réformes fiscales initiées par le gouvernement en 1993-1994. Mais aussi celles de 2007. D’après Célestin Tawamba, le système fiscal camerounais a connu des évolutions ces dernières années et donne matière à être satisfait. « Ces mesures ont, pour l’essentiel, contribué à moderniser les administrations des Douanes et des impôts », a-t-il affirmé. A cet effet, a-t-il souligné, « on peut noter, au niveau de l’administration des Douanes, le renforcement des dispositifs de lutte contre le commerce illicite à travers l’outil Halcomi et l’adoption de quelques mesures de facilitation des opérations en douanes ».

De plus, a-t-il poursuivi, au niveau de l’administration des impôts, « des avancées significatives ont été effectuées dans le but de moderniser cette administration », a reconnu Célestin Tawamba avant de citer les résultats qui, de son point de vue, peuvent être mis à l’actif de la modernisation de l’administration des impôts. Il s’agit d’après Célestin Tawamba de la « digitalisation  des services de l’administration fiscale qui a amélioré leur relation avec les entreprises, notamment avec la mise en place de la télédéclaration ». Initiée par la Direction des Grandes Entreprise (DGE) dès 2014, elle a été étendue à tous les centres spécialisés des impôts. Il a en outre mentionné pour s’en féliciter le fait qu’on ait institué le principe de pas plus d’une intervention pour une entreprise pour un exercice fiscal.

A cela on peut ajouter les améliorations apportées au niveau des remboursements des crédits de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) ; avec la création d’un compte séquestre dédié ainsi que le remboursement, sans contrôle préalable, des entreprises citoyennes, selon le président du Gicam. Le président du Gicam a également ajouté que le patronat n’est pas resté insensible aux efforts consentis par le gouvernement pour mieux informer les contribuables et élargir l’assiette fiscale.

Cependant, le président du Gicam a aussi saisit cette opportunité pour dire au Minfi que « notre système fiscal reste redouté par les entreprises camerounaises du fait de sa complexité et de son caractère injuste. Bien plus, pour certaines entreprises, notre fiscalité est devenue confiscatoire, et pour d’autres, elle s’est muée en véritable obstacle au développement ».D’où les propositions formulées par le Gicam dans l’optique d’améliorer le système fiscal camerounais. Mais jusqu’ici, l’opinion publique est toujours en attente du contenu de ces propositions.

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