Financement des PME : Louis Paul Motaze veut lancer le Crowdfunding

L’atelier de lancement de ce mode de financement qui permet de collecter des ressources dédiées au développement des projets auprès des internautes, aura lieu le 20 février prochain à Douala.

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Il ne fait point de doute que la crise économique qui sévit depuis quelques années au Cameroun a sérieusement impacté la capacité des Petites et Moyennes Entreprises (PME) à financer leurs différentes activités. La solution semble désormais toute trouvée. En effet, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze va lancer le 20 février prochain à Douala, capitale économique, un atelier national sur le crowdfunding, mode de financement alternatif qui permet de collecter des ressources dédiées au développement des projets auprès des internautes. Et ce, à travers des plateformes offrant une grande visibilité aux projets des entreprises, des particuliers et des associations. Cet atelier qui rassemble à la fois les acteurs du milieu des affaires que des porteurs de projets va se tenir sur le thème « le crowdfunding : financement participatif au service des Petites et Moyennes Entreprises ». Mais en attendant le début effectif de cet atelier, les porteurs de projets peuvent déjà s’inscrire sur le site dédié à cette activité, à savoir www.ateliercrowfunding-minfi.com. A la question de savoir pourquoi le Minfi a mis sur pied cette initiative, des experts rencontrés dans ce département ministériel répondent que cela répond à la rareté des sources de financement et aux incertitudes des marchés en raison de la croissance de la demande en financement. Selon ces derniers, le crowdfunding permet aux petits porteurs de projets et à certaines PME de « participer à l’émergence du secteur d’activité, grâce à la mobilisation directe des fonds qu’il favorise auprès des contributeurs en période de mise en œuvre du projet ».

Autres solutions

Il convient de souligner que nombre d’initiatives ont déjà été prises par le gouvernement pour pallier l’insuffisance de financement à laquelle font face les PME. Il s’agit par exemple de la « création de l’Agence de Promotion des PME et de la Banque camerounaise des PME ; la mise en place des Centres de formalités de création d’entreprise et la promotion des Centres de gestion agréés pour assister les dirigeants des PME. La baisse de un million à 100 000 francs CFA du montant minimum du capital social des Sociétés à Responsabilité Limitée (Sarl) ; l’ouverture d’un Bureau de Mise à Niveau des entreprises évoluant dans le secteur industriel.» Comme autres solutions, certains spécialistes tels que Christian Lambert Nguena un ensemble de solutions, notamment que « l’Etat devrait développer et maintenir une politique d’assainissement et de facilitation des mécanismes de financement des PME ; les promoteurs des PME et entrepreneurs devraient remettre en cause et corriger leurs comportements préjudiciables à la recherche de financement ; et enfin les institutions financières devraient, à l’instar de l’État, faciliter le processus de financement des PME ».

Junior Matock ( par (Défis Actuels)

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