Fécafoot : Les 11 engagements de Joseph Antoine Bell

Ce que propose le candidat à la présidence de l’instance faîtière du football camerounais.

Joseph Antoine Bell propose le retour au foot

« Refonder, fédérer, moderniser », est le slogan qui accompagne le projet que propose Joseph Antoine Bell pour la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Le candidat à l’élection fédérale a ainsi ajouté ce slogan au projet qu’il a toujours présenté, sous le titre « Retour au foot, notre cause commune », depuis 2013. Une proposition en 11 points, baptisé « le 11 majeur », comme le 11 entrant d’une équipe de football. Par ordre de préférence, du N°1 qui est le poste de gardien de buts, au 11ème numéro, très souvent un poste d’attaque, on a : la Direction technique dite ‘’cœur du réacteur’’ (N°1), Le développement du football (N°2), Une attention majuscule pour le football féminin (N°3), La formation permanente, un levier pour progresser (N°4), Moderniser l’administration de la Fécafoot dans le cadre d’une gouvernance améliorée, arrimée aux meilleures pratiques internationales en la matière (N°5), L’élite et les sélections nationales(N°6), Les infrastructures (N°7), Les ressources financières (N°8), Le foot pour tous au pays des Lions indomptables (N°9), Responsabilité sociale (N°10), Avec le ministère en charge des sports, une relation sereine (N°11).

Autant de points névralgiques sélectionnés par celui qui candidate depuis 1996, pour «le nettoyage de la fédération camerounaise] de football terni ces dernières années ». Sous le trépied « Refonder, fédérer, moderniser » le football camerounais. L’occasion semble unique, la dernière, pour (enfin) accéder au fauteuil qu’il convoite tant et qui lui échappe. Et si l’homme a jusqu’ici payé pour sa grande gueule et sa liberté de ton, Joseph Antoine Bell semble avoir compris qu’il sera difficile d’imposer une génération spontanée à la tête du football camerounais. Du coup, le critique acerbe est disposé à faire avec ceux qu’il a jusqu’ici combattu. « Pour réussir, il faut s’inspirer de leur expérience, voir où ils ont échoué, chercher à savoir pourquoi ils ont échoué et proposer une autre façon de franchir les obstacles », a-t-il compris finalement. Se montrant disposés à s’inspirer du chemin parcouru par ses prédécesseurs, notamment Iya Mohamed et Tombi à Roko qu’il avait jusqu’ici vus comme des fossoyeurs du football camerounais. Mais la réalité du terrain électoral impose d’autres considérations : « le football aux footballeurs », tel que lancé en son temps par Sepp Blatter, l’ancien président de la Fédération internationale de football association (Fifa), devrait inclure tous les corps de métiers et les acteurs qui n’ont pas fait le haut niveau mais qui contribuent chacun à son niveau à faire fonctionner le football.

Mais Joseph Antoine Bell, lui, est un modèle incontestable. En 23 ans de pratique du football, l’homme a gravi toutes les marches de l’ascension vers les cimes du football, pour récolter des lauriers parmi les plus prestigieux. S’il lui a manqué un ballon d’or, Joseph Antoine Bell ne peut tout de même pas regretter d’avoir choisi le football à un moment où la pratique du sport et du football en particulier était une affaire de ratés. Parti d’Eclair de Douala (D2 provinciale) en 1971, à Saint-Etienne (D1 française) qui l’a vu raccrocher les gants, le natif de la Sanaga maritime a deux titres de champion du Cameroun avec l’Union de Douala (1975-1976 et 1977-1978), un titre de champion de Côte d’ivoire et un titre de vainqueur de la coupe du même pays (1982), champion d’Egypte avec Arab contractor, doublé du titre de vainqueur de la coupe d’Afrique des vainqueurs de coupes avec le même club(1983), un titre de champion d’Afrique des clubs avec l’Union de Douala (1979), deux fois vice-champion de France en 1987 et 1990, deux fois finaliste de la coupe de France en 1986 et 1987.

Avec Les Lions indomptables, l’homme a inauguré l’ère des trophées de champions d’Afrique, en gardant les buts du Cameroun lors de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 1984 et 1988. En revanche, la Coupe du monde aura été un cauchemar. Après le banc de touche à Espagne 1982, celui qui est sacré meilleur gardien africain du siècle précédent, a payé pour sa liberté de parole lors de l’épopée d’Italie 1990 dont il est dépossédé du premier rôle la veille du coup d’envoi de la compétition. Donnant ainsi une chance presque inespérée à Thomas Nkono, son éternel « rival », qui assura pour l’ensemble du tournoi. Quatre ans plus tard, le retour à la première loge fut un triste souvenir à Usa 1994, lorsque la sélection traversait une période de reconstruction.

Mais le chemin de l’homme était déjà tracé. le Franco-Camerounais peut aisément décrocher des fonctions de consultant d’abord pour Canal+ los du Mondial Corée-Japon 2002, avant de signer longtemps pour Radio France international depuis 2004 jusqu’à 2017. Le temps de Joseph Antoine Bell semble arrivé. Celui qui est désormais membre de la Chambre de résolution des litiges de la Fifa et de la commission permanente d’organisation de la Can, veut franchir le dernier palier. « Vous voyez bien que la plupart des personnes qui composent ces commissions sont présidents de leurs fédérations », faisait-il remarquer en 2015. La dernière parole revient aux électeurs.

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