Fécafoot : Le TAS adoube-t-il Albert Mbida ?

Le Tribunal suprême du sport a écrit à la Fédération en indiquant la personne du président du Comité exécutif provisoire.

Le tribunal arbitral du sport (TAS) reconnaît-il Albert Mbida comme président transitoire de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) ? Tout porte à le croire. Dans une correspondance adressée à l’instance faîtière du football camerounais, le tribunal suprême mondial du sport désigne le président du Comité exécutif transitoire de la Fécafoot. « J’accuse réception du courrier de ‘’Me Lebel Elamo Manga, agissant en qualité de conseil de la Fécafoot, ayant à sa tête Monsieur le sénateur Albert Mbida, président du Comité exécutif provisoire nommé par l’Assemblée générale de la Fécafoot lors de sa session extraordinaire tenue le 02 février 2021’’», écrit Delphine Deschenaux-Rochat, conseillère auprès du TAS. Répondant à un courrier de l’avocat-conseil de l’exécutif nommé le 2 février 2021, celle qui parle au nom de l’arbitre unique dans la crise entre la Fécafoot et la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc), reprend les termes du courrier. Mais très vite, elle s’adresse directement à Albert Mbida, l’intimée (Fécafoot). Invitant « l’appelante (LFPC, Ndlr) à se déterminer sur la requête de bifurcation déposée par l’intimée d’ici au 15 février ».

Une attitude qui tranche avec le commentaire orienté que le TAS avait commis dans la sentence du 15 janvier 2021 annulant les textes qui ont encadré le processus électoral ayant conduit à l’élection de Séidou Mbombo Njoya à la tête de la Fécafoot en décembre 2018. En effet, après avoir annulé l’adoption des textes, l’arbitre unique qui savait que la conséquence de cette annulation est qu’elle entraîne celle du processus électoral, a proposé, « sauf avis contraire» de la FIFA à qui revenait la gestion de la sentence, de maintenir l’équipe en place. Ce que la FIFA avait respecté sans se faire prier. Dès le 16 janvier, Fatma Samoura, la secrétaire générale de la FIFA, avait pondu un communiqué dans lequel elle prenait acte de la sentence du TAS, et avait alors annoncé que l’équipe en poste restera pour assurer la transition.

Ce qui avait suscité l’indignation dans le camp des vainqueur, notamment As Olympique de Méiganga l’auteur du recours, avec autour de lui des clubs amateurs regroupés autour de l’Association des clubs de football amateur (ACFAC). Avec pour porte-parole Abdouraman Hamadou, président d’Etoile filante de Garoua et auteur des précédents recours en annulation des élections à la Fécafoot depuis 2013. Les contestataires n’ont pas tardé à saisir la FIFA pour s’opposer à cette démarche. Entre temps, une partie de l’Assemblée générale de 2009, seule légitime actuellement en tant qu’élue, pour parler au nom de la Fécafoot. Mais le TAS avait clairement rejeté le retour de l’exécutif de 2009 qui marquerait la reprise en main des affaires par John Begheni Ndeh, premier vice-président de l’équipe Iya Mohammed. En revanche, l’Assemblée générale de 2009 demeure la seule à pouvoir adopter les nouveaux statuts. D’où sa décision de nommer un nouvel exécutif en lieu et place de celui dont l’élection a été annulée, mais que la FIFA a maintenu en place à Tsinga.

Le TAS relance ainsi les hostilités au niveau de la Fécafoot car le gouvernement a d’ores et déjà pris partie pour la bande à Séidou. Mais la faiblesse du gouvernement est qu’il ne pourra pas intervenir de façon visible pour imposer sa position aux contestataires. Le sénateur Albert Mbida, lui, a déjà convoqué les membres de son bureau pour une première réunion de travail le 16 février prochain. Avec au menu quatre points dont la situation des « usurpateurs » qu’il voit en l’équipe en place à Tsinga.

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