Dr Celestin Bedzigui: « n’accepter l’apport du FMI que s’il est fait à un taux concessionnel »

« N’accepter l’apport du FMI que s’il est fait à un taux concessionnel »

« n’accepter l’apport du FMI que s’il est fait à un taux concessionnel »

Au regard du choc financier soudain que représenterait une riposte efficiente au coronavirus et qui pourrait se situer dans la fourchette 150 à 500 milliards de francs CFA et au regard du poids actuel du service de la dette dans notre budget qui en avoisine 20 %, il s’impose que soit mise en œuvre une stratégie permettant que soit évitée une défaillance de l’État dans ses obligations régaliennes, ou que l’État soit en « defaut » au niveau de ses paiements tant auprès de ses créanciers privés du Club de Londres qu’auprès de ceux du Club de Paris qui sont partenaires publics de la coopération bilatérale et multilatérale, ce qui pourrait dégrader durablement la qualité de la signature du Cameroun. Étant donné que la part de la dette vis-à-vis des institutions de Bretton woods représente une proportion importante du stock de celle-ci, c’est bien vers elles que doivent être orientées prioritairement nos démarches. Au guichet Bird, nous devrions solliciter un abandon partiel de dette et un rééchelonnement du solde. Au guichet IDA, nous devons demander un don au plafond maximal autorisé. L’intervention du FMI ne devra être acceptée que si le concours accordé est fait à un taux concessionnel. Ceci veut dire que la récente offre faite à un taux non concessionnel devrait être repoussée par le gouvernement. Il est important de souligner que d’autres voies doivent être explorées ; je pense notamment à la BAD qui offre et octroie des appuis aux Etats qui les sollicitent.

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