Rebbeca Jeme Iyabo, la journaliste tuée par les Ambazoniens

Ils sont tombés dans une embuscade tendue par les séparatistes.
Les forces de défense et de sécurité sont en deuil. Selon des sources militaires, quatre militaires et une civile appartenant au 51ème BRIM sont morts aux premières heures de cette nuit du 6 janvier 2021. A en croire la note d’information du commandant de la Légion de gendarmerie du Nord-ouest, le cortège de Nicaise Fouda, préfet de la Momo est tombé dans une embuscade tendue par des sécessionnistes. Des explosifs de fabrication artisanale à base de bonbonnes à gaz ont fait sauter des véhicules dans lesquels se trouvaient les membres de la délégation.

Sur le champ, les cinq personnes qui ont perdu la vie n’ont pas eu une seule chance d’être sauvées. Aux premières heures de la journée, les identités des militaires n’étaient pas encore connues et surtout, trois des quatre corps n’avaient pas encore été trouvés car ils se trouvaient dans un ravin escarpé. La civile du groupe est une journaliste : Rebbeca Liwusi Jeme qui était déléguée départementale de la communication de la Momo. C’est le premier journaliste qui tombe dans cette guerre qui dure un peu plus de quatre ans, entre forces de défense et de sécurité et groupes armés revendiquant la partition de l’ex Cameroun occidental.

Le préfet a passé la nuit dans la broussaille

Outre ces morts, cinq autres personnes sont blessés du fait de tirs de séparatistes qui ont criblé de balles le convoi. Parmi eux, le chef du protocole de la préfecture, le sous-préfet sortant d’Andeck, deux militaires dont les noms n’ont pas été révélés, et le commandant de brigade d’Andeck atteint au dos durant l’accrochage. De nombreux dégâts matériels dont des véhicules militaires en épaves.

L’incident a eu lieu autour de 1h à une quinzaine de kilomètres de Mbengwi, entre la capitale départementale et Andeck. Le préfet Nicaise Fouda revenait de l’installation des sous-préfets des arrondissements de Njikwa et Andeck. On apprend que le préfet a dû se refugier dans la broussaille avec sa suite, sous la garde des militaires qui assuraient sa sécurité. Les corps coincés dans les ravins ne pouvaient être récupérés que le matin venu.

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