Covid1:  Maurice Kamto crée une polémique

Alors que le pays se mobilise pour trouver des mesures efficaces pour mieux lutter contre la pandémie du Coronavirus, le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun fait une sortie dans laquelle, il semble vouloir se substituer aux autorités en place.  



« Maurice Kamto est resté fidèle à son imposture », indiquait un internaute dans un groupe WhatsApp.  Dans une déclaration publiée le 03 avril dernier et intitulée, « défaillance de Monsieur Paul Biya, président de fait de la République du Cameroun », le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun a, dans une posture de chef d’Etat, annoncé  des mesures sociales, économiques et financières pour accompagner les populations à lutter contre la pandémie du Coronavirus. « Les sociétés de distribution d’eau et d’électricité ne devront pas recouvrer les quittances d’électricité et d’eau pendant trois mois ; le payement des patentes pour les transporteurs est suspendu pour la même durée ; le payement des droits des marché par les vendeurs en détails et des bayam-salam est suspendu », a indiqué le président autoproclamé en guise de mesures sociales d’accompagnement.
Sur le plan économique et financier pour les entreprises, le candidat déchu à la présidentielle de 2018 a  exigé :  « afin d’éviter que le poids économique et financier de la lutte contre le Covid19 n’obère les activités et les ressources des entreprises principales pourvoyeuses d’emplois et des recettes fiscales de l’Etat, il est urgent pour le gouvernement d’ouvrir une discussion sérieuse avec les acteurs économiques tous secteurs confondus,   en vue d’arrêter de manière concertée un paquet de mesures financières et  fiscales à déployer pour soutenir l’activité économique, éviter la cessation même temporaire de l’activité économique   et à fortiori les dépôts des bilans. Si les mesures conséquentes n’étaient pas adoptées dans ce sens d’ici la fin du mois d’avril, les entreprises seraient en droit de ne plus s’acquitter de leurs impôts »
Délires
Dans la foulée des curiosités de la sortie de Maurice Kamto, l’on constate qu’il a fait une ampliation de son discours à la présidence de la République. « Lui qui se dit président élu, comment amplie-t-il son courrier à un président qu’il accuse de lui avoir volé le pouvoir », se demande Aristide Ateba, un internaute.   En plus, le leader du MRC indique qu’il sera obligé de constater la vacance présidentielle, si le président de la République ne donne pas un signe de vie. Une déclaration qui selon certains observateurs démontre la mauvaise foi du candidat déchu à la présidentielle de 2018.  Le politologue Moussa Njoya indique que ce n’est pas Maurice Kamto, constitutionnaliste qui peut se livrer à une telle « hérésie » « Maurice Kamto enseigne le droit dans les Universités. Maître de Conférences, il transgresse sciemment les principes du Droit constitutionnel. Il prétend péremptoirement établir un constat de « défaillance du Président de fait de la République du Cameroun », alors que cette prérogative incombe au Conseil Constitutionnel. A-t-il perdu le droit comme d’autres perdent le latin ? », s’interroge Jacques Fame Ndongo, secrétaire à la communication du Rdpc.
Le satisfecit de ses partisans
Les adeptes de Maurice Kamto ont immédiatement exprimé leur satisfecit après sa sortie. « Maurice Kamto demande de ne pas payer l’eau, l’électricité pendant trois mois….voilà un vrai président », s’égaie l’internaute Boris Berthold  sur sa page Facebook. « Merci excellence ! vous restez jusqu’ici tout un espoir pour le peuple camerounais meurtrie. Je peux maintenant aller dormir », renchérit Madison Nlend par le même canal.   Takumbeng Bakinien a quant à lui salué « un homme d’Etat avisé et conscient des enjeux de l’heure ».
 
Joseph Essama

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