Consommation : pourquoi les prix des produits alimentaires flambent à Douala

La hausse observée au mois de février 2019, résulte principalement du renchérissement des prix des produits alimentaires, des boissons alcoolisées et tabacs, etc, selon l’institut national de la Statistique (INS).

Les dépenses des ménages en matière consommation ont connu une hausse au mois de février 2019 à Douala. En effet, une note récemment publiée par l’Institut National de la Statistique (INS), souligne que l’indice des prix à la consommation a rebondit sur un mois de 0,2 %, après une baisse de 0,5 % en janvier 2019. Selon l’INS, cette augmentation est consécutive au « renchérissement des prix des produits alimentaires (+1,4 % après -1,7 % le mois précédent), des boissons alcoolisées et tabacs (+0,5 % après +0,3 % le mois précédent), ainsi que celui des meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer (+0,3 % après -0,3 % le mois précédent) ».

Cependant, précise l’INS, l’augmentation du niveau général des prix sur un mois a été atténuée par « la baisse des prix du logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles (-1,9 % après +0,2 % le mois précédent) et celle des prix des services de restaurants et hôtels (-0,4 % après +0,3 % le mois précédent) ».

En ce qui concerne les prix des produits alimentaires, l’INS explique qu’ils augmentent « sous l’effet de la hausse des prix des fruits (+9,4 %), des pains et céréales (+2,4 %), du sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie (+0,9 %), des légumes (+0,8 %) et ceux des poissons et fruits de mer (+0,6 %) ». Et que « la hausse des prix des fruits est à mettre surtout en lien avec celle des prix des oranges, des papayes, des ananas et des avocats tendres ».

Dans la même veine, la progression des prix des pains et céréales découle principalement de « la flambée des prix du riz importé populaire en détail (+6,5 %), de la farine pâtissière (+2,7 %) et du pain (+2,1 %) ». Aussi, les prix des poissons et fruits de mer grimpent du fait notamment du « renchérissement de prix de la morue fraîche (+3,3 %), du bar frais (+1,2 %), du bar congelé (+0,9 %) et du maquereau congelé (+0,6 %) ». Par ailleurs, les prix du sucre sont restés stables sur un mois.

Les prix des viandes baissent de 0,6 %

En revanche, indique l’INS, la baisse des prix des viandes (-0,6 %), des laits, fromages et œufs (-0,9 %), ainsi que celle des huiles et graisses (-0,2 %) ont contribué à limiter la flambée des prix des produits alimentaires. Les prix du logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles reculent du fait notamment de l’entrée en vigueur, comme l’a prévue la loi de finances 2019, de l’exonération de la TVA sur les consommations d’eau et d’électricité lorsque celles-ci ne dépassent pas par mois 220 KWH pour l’électricité et 20 m3 pour l’eau. Par rapport à la période correspondante en 2018, le niveau général des prix progresse au même rythme que le mois précédent (+2,2 %), d’après cette institution en charge de la gestion des statistiques. Cette hausse provient principalement de « l’accroissement des prix des biens et services divers (+4,4 %), des restaurants et hôtels (+4,2 %), des boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants (+4,1 % après +3,9 % le mois précédent), ainsi que des produits alimentaires (+3,7 %) ». Sur les douze derniers mois, le niveau général des prix progresse de 1,1 %, après +0,9 % en janvier 2019. Le taux d’inflation est donc de 1,1 %. Les tensions inflationnistes observées à Douala n’ont donc pas été seulement entretenues par les produits frais (+1,4 %). Par ailleurs, les prix des biens importés ont progressé de 2,3 % et ceux des biens locaux de 0,7 %, conclut l’INS.

Par Junior Matock
Source : Défis actuels

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