Commerce international : Le Cameroun fixe ses modalités du libre échange continental

Le président de la Chambre de Commerce et des mines a récemment adressé aux opérateurs économiques une lettre fixant les règles d’accès au marché Zlecaf qui s’ouvre en janvier 2021.

Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre camerounais du commerce, précise les modalités de préparation du Cameroun

Les barrières douanières et non douanières seront levées entre les pays d’Afrique dès le 1er janvier 2021. Ce sera l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continental (Zlecaf). A quelques semaines de cette échéance, le Cameroun vulgarise auprès des opérateurs économiques le mode de fonctionnement et les modalités d’accès à ce marché. A cet effet, la Chambre de Commerce, d’Industrie des Mines et de l’Artisanat (Ccima) a récemment adressé aux opérateurs économiques une correspondance portant sur les modalités d’accès à la Zelecaf. Ces modalités publiées par le ministre du Commerce portent entre autres sur : l’accord cadre de la Zlecaf, le protocole sur le commerce des marchandises, le protocole sur le commerce des services et le protocole sur les règles et procédures relatives au règlement des différends.

Sur le commerce des marchandises, la fiche technique indique que les modalités adoptées s’appuient sur un schéma de démantèlement tarifaire portant sur trois catégories. La première, dénommée groupe principal comprend 90% des lignes tarifaires qui seront libéralisées sur une période de cinq ans pour les pays en développement, 10 ans pour les pays moins avancés (PMA) et 15 ans pour ceux du G6 (Ethiopie, Madagascar, Malawi, Soudan, Zambie et Zimbabwe). La deuxième catégorie intègre une liste de produits sensibles à libéraliser progressivement, soit 79% des lignes devant être libéralisées pendant 10 ans pour les pays en développement, 13 ans pour les PMA et les pays du G6. Il faut ajouter que ces produits bénéficieront par ailleurs d’une période moratoire de 5 ans, leur démantèlement devant être lancé la sixième année après celui du groupe principal. La troisième catégorie, représente le groupe de produits exclus de la libéralisation, soit 3% des lignes tarifaires. Le démantèlement sera progressif jusqu’en 2033. Cinq services de commerce ont par ailleurs été retenus: les services fournis aux entreprises, les services de communication, financiers, transports et ceux de tourisme et voyage.

Le Cameroun exclut 14 produits

Au sujet des produits exclus de la liste des offres d’accès au marché en ce qui concerne le commerce des marchandises, le Cameroun a réussi à exclure une dizaine de produits. Cette exclusion vise à protéger le marché local des produits fabriqués au Cameroun et par là les entrepreneurs locaux dans ces secteurs. Ces produits sont : la farine de froment (blé), la farine de maïs, l’huile de palme brute, l’huile de palme raffinée, les sucres, les gommes à mâcher (chewing-gum) les jus de fruits naturel, le ciment Portland, le ciment colle, les défrisants, les savons de toilettes et gels de douches, les profilés d’aluminium et les pâtes alimentaires. Selon la fiche technique d’opérationnalisation de la Zlecaf, l’Afrique centrale a soumis à l’Union Africaine une liste de 5 838 lignes tarifaires pour les trois groupes. Le groupe principal compte 5255 lignes tarifaires, soit 90,01% de la liste. Le deuxième groupe comporte 408 lignes tarifaires soit 6,99% et le groupe d’exclusion compte 175 lignes.
Par Canicha Djakba

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