Assassinat du journaliste Samuel Wazizi : SJNC, CAMASEJ, RSF, Comitee to protect journalist, FIJ exigent enquêtes, vérité et sanctions

Rassemblés par Mohamadou Houmfa -Page Facebook Assassinat du journaliste Samuel Wazizi - Communiqués de Reporters sans Frontières (France) la fédération internationale des journalistes (Suisse), Committee to Protect Journalists (États-Unis), le Syndicat national des journalistes du Cameroun et du Cameroon Association of English speaking journalists (Cameroun)

Assassinat du journaliste Samuel Wazizi - Communiqués de Reporters sans Frontières (France) la fédération internationale des journalistes (Suisse), Committee to Protect Journalists (États-Unis), le Syndicat national des journalistes du Cameroun et du Cameroon Association of English speaking journalists (Cameroun)
Le journaliste Samuel Wazizi

Rassemblés par Mohamadou Houmfa -Page Facebook

Assassinat du journaliste Samuel Wazizi – Communiqués de Reporters sans Frontières (France) la fédération internationale des journalistes (Suisse), Committee to Protect Journalists (États-Unis), le Syndicat national des journalistes du Cameroun et du Cameroon Association of English speaking journalists (Cameroun)


Fédération internationale des journalistes (FIJ)
Communique de presse
4 Juin, 2020
Cameroun: un journaliste torturé à mort en prison

Le journaliste camerounais Samuel Wazizi a été retrouvé mort dans un hôpital militaire durant sa détention préventive, a annoncé ce 3 juin dans un tweet le président du Syndicat national des journalistes (SNJC) Denis Nkwebo. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) se joint à son affilié le SNJC pour exiger une enquête complète sur les circonstances du décès du journaliste.

Samuel Ajiekah Abuwe, alias « WAZIZI », journaliste à la Chillen Muzik Television (CMTV) de Buea, avait été interpellé le 2 août 2019 et incarcéré dans les locaux de la police de Muea avant d’être exfiltré pour une destination inconnue. Il n’a jamais été revu depuis. Son décès serait survenu, selon le SNJC, à l’hôpital militaire de Yaounde pendant sa détention préventive. Elle serait due à des actes de tortures perpétré sur le journaliste durant sa détention. 
Le gouvernement camerounais n’a pas commenté la mort de Wazizi.
Le SNJC et la Cameroon Association of English Speaking Journalists (CAMASEJ) ont annoncé dans un déclaration du 3 juin LIEN la constitution d’un collectif « JUSTICE FOR WAZIZI ». Le collectif, qui adresse ses condoléances à la famille de Wazizi, exige la constitution d’une commission d’enquête nationale pour faire toute la lumière sur la mort du journaliste, et demande que soit communiqué à la famille et à l’opinion : « le lieu, la date exacte, l’endroit où se trouve la dépouille du journaliste ainsi que les circonstances de ce décès au plus tard le 4 juin 2020 à 18 heures ».  
Le Secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes, Anthony Bellanger, a déclaré: « Nous exigeons toute la vérité sur la mort de notre confrère Samuel Wazizi. Pourquoi a -t-il été torturé, quand est-il décédé, quelle est la responsabilité des autorités publiques dans cette mort? Aucune impunité ne sera tolérée . »
For more information, please contact IFJ on +32 2 235 22 16
The IFJ represents more than 600,000 journalists in 146 countries

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Reporter sans Frontières

28 mai 2020

Cameroun : le journaliste Samuel Wazizi est-il encore vivant ?

Le journaliste de la chaîne Chillen Media Television (CMTV) Samuel Wazizi, région de Buéa, Cameroun
Près de 10 mois après son arrestation et son transfert dans une caserne militaire, plus personne n’a vu ou entendu ce journaliste camerounais détenu au secret. A l’instar de ses avocats, Reporters sans frontières (RSF) est extrêmement préoccupée par le sort de ce présentateur télé et demande aux autorités de faire toute la lumière sur cette affaire.Samuel Abuwe Ajiekha, plus connu sous le nom de Wazizi, sera-t-il présent ce 28 mai devant la Haute Cour de Fako, située dans le Cameroun anglophone, au sud-ouest du pays ? Ses avocats en doutent. Après des mois de bataille et un sit-in organisé le 14 mai devant le tribunal, l’équipe de défense du présentateur de la chaîne privée Chillen Media Television (CMTV) a enfin obtenu d’être entendue par la justice. Sans accès à son client depuis le début de cette affaire qui remonte à août 2019, elle présentera ce jeudi sa requête dont RSF a obtenu une copie. Les conseils demandent que les militaires qui, selon eux, détiennent le journaliste présentent “son corps” devant la Cour. Joint par téléphone, l’un de ses avocats, maître Emmanuel Nkea, estime désormais qu’il y a “plus de chances que le journaliste soit mort que vivant”.
Le reporter n’a plus été vu depuis le 7 août 2019, alors qu’il était détenu depuis cinq jours par la police de Muea, dans le sud-ouest du pays. Ses avocats ont alors appris qu’il avait été récupéré par le 21e bataillon d’infanterie de Buéa, la capitale de région. Depuis, impossible d’accéder à la caserne dans laquelle se trouve le journaliste. Famille, amis, collègues et avocats sont sans nouvelles. D’après les informations recueillies par RSF, le journaliste est accusé d’avoir tenu des propos critiques sur sa chaîne à l’égard des autorités et de leur gestion de la crise dans les régions anglophones du Cameroun. Le conflit entre les séparatistes, les partisans d’une plus grande autonomie de ses régions et l’armée camerounaise a fait plus de 3 200 morts et 700 000 déplacés depuis trois ans.
“La détention au secret de ce journaliste et l’absence totale de nouvelles le concernant nous font craindre le pire, déclare Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF. Si ce journaliste est encore vivant, rien ne justifie qu’il soit détenu par l’armée sans accès à ses proches ou à ses avocats et sans avoir été présenté à une cour de justice. Sa détention s’est effectuée en dehors de toute procédure légale et au détriment des principes de droit les plus élémentaires. Si aucune preuve de vie n’est fournie et que le journaliste n’apparaît pas lors de l’audience ce jeudi, les craintes sur son sort n’en seront que renforcées. Nous demandons aux autorités camerounaises de mettre fin à ces longs mois de silence en faisant toute la lumière sur cette affaire.”
Les détentions arbitraires de journalistes et leurs poursuites devant des tribunaux d’exception sont courantes au Cameroun. Détenu au secret pendant plusieurs mois, torturé par les services de renseignements et menacé de peine de mort par un tribunal militaire, le correspondant en langue haoussa de RFI Ahmed Abba était resté 29 mois en détention avant d’être libéré en décembre 2017.
L’ancien directeur général de la radiotélévision publique camerounaise (CRTV) Amadou Vamoulké comparait quant à lui depuis ce mardi 26 mai pour la 30e fois devant le tribunal criminel spécial (TCS) de Yaoundé. Le journaliste est en détention provisoire depuis près de quatre ans sans avoir été jugé. Il n’a pas été intégré sur la liste des prisonniers libérés par le président Paul Biya en avril dernier pour désengorger les prisons en lien avec l’épidémie de coronavirus. Amadou Vamoulké a 70 ans, il est malade, et au moins un cas de coronavirus a été identifié à la prison centrale de Yaoundé dans laquelle il est incarcéré. RSF, qui demande son évacuation sanitaire depuis plusieurs mois, vient de saisir le rapporteur de l’ONU sur le droit à la santé.
Le Cameroun a perdu trois places et occupe désormais la 134e position sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse établi en 2020 par RSF.
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New York, June 3, 2020 — Cameroonian authorities must immediately disclose the whereabouts and the health and legal status of imprisoned journalist Samuel Wazizi, the Committee to Protect Journalists said today.


“Samuel Wazizi’s friends, family, colleagues, and lawyers have unsuccessfully sought answers about his arrest from the Cameroonian government for far too long,” said CPJ Africa Program Coordinator Angela Quintal. “We are extremely disturbed by recent reports of the journalist’s death in government custody, and demand that authorities immediately and publicly account for his status.”
News reports and a tweet by Denis Nkwebo, the president of the Cameroon Trade Union of Journalists, published yesterday and today, allege that Wazizi died at a military hospital at an unspecified date after being tortured by security forces.
The Cameroonian government has not commented on those reports. CPJ called and texted representatives of Cameroon’s Justice Ministry, Communications Ministry, and prime minister’s office for comment, but did not receive any replies.
Wazizi, whose legal name is Samuel Ajiekah Abuwe, was arrested on August 2, 2019, was transferred to military custody on August 7, and has not been seen since, according to CPJ research. Until his arrest, he worked as an anchor for privately owned broadcaster Chillen Muzik and TV…………………….

DECLARATION CONJOINTE SNJC- CAMASEJ A PROPOS DU DÉCÈS DE SAMUEL WAZIZI

Les organisations nationales des journalistes SNJC et CAMASEJ ont appris avec indignation, le décès de leur camarade Samuel AJIEKAH ABUWE alias « WAZIZI » alias « HALLA YA MATTA » Journaliste à la CHILLEN MUZIK AND TELEVISION (CMTV) de Buea.Interpellé le 2 août 2019, notre confrère a été incarcéré dans les locaux de la police de Muea avant d’être exfiltré pour une destination inconnue. Son décès serait survenu à l’hôpital militaire pendant cette détention préventive au secret.Le SNJC et CAMASEJ annoncent la constitution d’un collectif « JUSTICE FOR WAZIZI » sur ce décès.Ce collectif, tout en s’inclinant devant la disparition tragique de ce confrère, adresse ses condoléances à sa famille nucléaire.Le collectif, exige la constitution d’une commission d’enquête nationale pour faire toute la lumière sur cette mort, et demande que soit communiqué à la famille et à l’opinion : le lieu, la date exacte, l’endroit où se trouve la dépouille ainsi que les circonstances de ce décès au plus tard le 4 juin 2020 à 18 heures.Devant une telle inhumanité et barbarie, le collectif :Condamne fortement et catégoriquement cet assassinat de trop perpétré sur un journaliste.Dénonce ce comportement revanchard du pouvoir et de l’armée sur le journaliste.Rappelle que nous sommes en présence d’une violation de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, partie intégrante de la Constitution du Cameroun, dans ses articles 3, 5 et 11 qui stipulent :Art 3. Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.Art 5. Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.Art 11. Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d’après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l’acte délictueux a été commis.S’offusque du silence gardé par les autorités, donnant ainsi un blanc-seing aux auteurs de ce crime crapuleux.Prenant le peuple, l’opinion nationale et internationale à témoin, le collectif, scandalisé par le silence de toutes les institutions, exprime une énergique protestation et en appelle à tous les journalistes et les professionnels de la communication à agir pour condamner cet assassinat de trop et à rester mobilisé pour des actions. Car trop c’est trop.

Fait à Douala, le 3 juin 2020
(è) Denis Nkwebo, président national du SNJC (+237 677681034)
Viban Jude, président national de CAMASEJ (+237 670642926)

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