Anciens Lions indomptables : La guerre de clans s’intensifie

La bataille électorale à la Fécafoot a laissé une fracture entre ces gloires.

«Certains des nôtres ont parlé et donné l’impression que tous les anciens Lions indomptables du football ont la même position sur les élections qui se déroulent actuellement à la Fécafoot. » Stephen Tataw a pris la tête d’un groupuscule d’anciens Lions indomptables mardi dernier pour répondre à Roger Milla, François Omam-Biyik, Jules Denis Onana et autres. Ces derniers qui, la veille, avaient déclaré par la voix de François Omam-Biyik, que « le Calif a décidé de soutenir la candidature d’un de ses membres ». Et Roger Milla, d’enfoncer : « ce n’est plus Bell qui parle, ce sont les footballeurs qui parle », pour soutenir l’adhésion des anciens joueurs à la candidature de l’ancien gardien des buts des Lions indomptables. Et de par le nombre, les responsables du Collectif des anciens Lions indomptables du football (Calif) qui expliquaient leur adhésion à la presse, ont souligné que même les absents comme Bertin Ebwele, sont en communion avec eux.

Mbombo Njoya en arbitre ?

« Le Calif c’est la démocratie, pas la dictature. Le Calif est une famille, mais ça n’exclut pas que chacun ait son regard ; nous ne regardons pas dans la même direction », contrarie Stephen Tataw. « Nous saluons la candidature de Bell, nous la respectons, mais nous disons que nous voyons les choses autrement », a ajouté l’ancien capitaine des Lions indomptables. Le chef du bataillon qui a réalisé l’épopée de la Coupe du monde 1990 et ses partisans, redoutaient un avenir peu clair. « Nous ne voulons pas un candidat controversé, sinon on va retomber dans les mêmes travers », se justifie-t-il. Faisant allusion à la polémique en cours dans les médias et les réseaux sociaux entre Samuel Eto’o et Joseph Antoine Bell au sujet de la négociation en vue de confier la direction technique nationale au double champion d’Afrique. Pour le camp opposé à celui de Roger Milla, cette affaire ne garantit pas le « changement » attendu dans la gestion de la Fécafoot. « Nous aurions voulu voir Bell à la présidence, mais il y a d’autres choses qui sont venues nous entraîner à réfléchir autrement », regrette Tataw. Alors que les autres prônent le « Retour au foot » que clame Joseph Antoine Bell, en face, « nous ne voulons pas un candidat controversé, mais un candidat idéal, qui peut restaurer l’éthique, qui connaît le milieu du football », décrit Stephen Tataw.

Un profil vite trouvé ici : « notre candidat c’est Séidou Mbombo Njoya ; c’est celui qui peut sauvegarder les intérêts du football camerounais », lâcha Isaac Sinkot. « Nous avons suffisamment réfléchi et nous n’avons pas vu mieux que lui ; il est président de club, a été administrateur tant à la Caf qu’à la Fifa. Donc il connaît bien le terrain », soutient François Njeya. Mais « il n’y a pas bagarre dans la maison Calif ; Nous restons soudés sur l’essentiel », rassure Tataw. Et pourtant, la cohésion à peine retrouvée, est en train de voler en éclats. Seidou Mbombo Njoya qui a eu raison de Bell au sortir des urnes, reliera-t-il les morceaux ? Lui qui a prévu un programme de reconversion des anciens footballeurs.

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