Aide publique: Les patrons de presse insatisfaits des reformes

le Réseau des patrons de presse du Cameroun (Repac) regrette que les éditeurs de presse n’aient pas été consultés pour l’aboutissement à un document consensuel et émet par ailleurs des réserves sur la non-publication du montant alloué à l’appui institutionnel, l’alourdissement encore plus préoccupant du dossier d’accès à l’appui institutionnel.

François Mboke, président du Repac

La réorganisation des modalités d’accès au bénéfice de l’aide publique à la communication privée le 13 avril dernier par le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi n’a pas eu l’assentiment des patrons de presse. Le Réseau des Patrons de presse du Cameroun (Repac) est monté au créneau pour exprimer ses réserves et inquiétudes sur les nouveaux textes. Dans un communiqué datant du 20 avril dernier, son président François Mboke déplore la non consultation des éditeurs de presse pour son élaboration afin d’aboutir à un document consensuel.Il émet également les réserves et inquiétudes des patrons de presse sur la non-publication du montant alloué à l’appui institutionnel, l’alourdissement encore plus préoccupant du dossier d’accès à l’appui institutionnel, l’introduction des charges liées à la couverture des évènements qui relève pourtant de la cuisine interne des médias, la mise en avant du directeur de publication et non de l’entreprise ainsi que le silence sur le nécessaire toilettage des critères de nominations des membres du Conseil National de la Communication et des procédures en vigueur dans ce conseil pour éviter des règlements de compte.    Cependant, le Repac se dit prêt à travailler avec le ministère de la Communication en vue de l’approfondissement des points soulevés. François Mboke rappelle que les patrons de presse ont adressé un mémorandum visant la réforme de l’aide publique à la presse au Premier ministre et au Ministère de la Communication depuis cinq ans afin de la rendre « plus efficiente et plus adaptée ». Toutefois, les patrons de presse reconnaissent la volonté du gouvernement de contribuer à la viabilité économique des entreprises de presse privées. « Le Repac se satisfait du resserrement de “l’appui institutionnel” à la presse écrite, plus en butte à la précarité économique et à la presse en ligne […] l’appui aux médias privés sera désormais lié au respect des règles d’éthique et de déontologie », écrit François Mboke. 

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