Crise anglophone : Les dessous de l’enlèvement et de la libération de Fru Ndi

Le chairman du Social Democratic front (SDf) a été arrêté samedi dernier par les combattants sécessionnistes, alors qu’il se rendait aux obsèques du député Joseph Banadzem, à Kumbo dans le département du Bui.

Le leader historique Ni John Fru Ndi a passé un temps de chien ce samedi 27 avril 2019. Alors qu’il se trouvait à la tête d’un cortège qui accompagnait la dépouille, de Joseph Banadzem, Président du Groupe parlementaire du SDF décédé, en mars dernier, il a été enlevé par des hommes armés. Le porte-parole de son parti Jean Robert Wafo a publié un communiqué, après cet enlèvement, et dans lequel il a confirmé que Ni John Fru Ndi a été enlevé devant plusieurs responsables du parti. Ce communiqué a été suivi par plusieurs polémiques, dont celle causé par un tweet de Maitre Akere Muna qui annonçait sa libération autour de 16h. Pourtant les responsables du SDF continuaient à marteler que le chairman était encore entre les mains des combattants séparatistes.

Du coté des médias proches des sécessionnistes, l’affaire a plutôt été minimisée. Les combattants séparatistes nient avoir enlevé John Fru Ndi. Ils indiquent plutôt l’avoir pris pour un court moment de discussion. Dans une courte vidéo diffusée par les séparatistes, John Fru Ndi confie à ses « ravisseurs » qu’il ne peut pas ordonner à ses députés de quitter l’Assemblée nationale du Cameroun et qu’il n’a plus la possibilité de parler directement à Paul Biya comme il le faisait par le passé. C’est finalement autour de 18h30 minutes que les autorités du SDF ont annoncé sa libération.

Par Joseph Essama

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